Tombé en disgrâce et inculpé en mars, l'ancien chef de l'État de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a été écroué mardi, ont fait savoir le parquet et son parti. Cette arrestation intervient alors qu'il refusait d'obéir ces derniers jours à une injonction qui l'obligeait à se présenter à la police.
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été écroué, mardi 22 juin au soir, sur décision du juge chargé d’une enquête pour corruption présumée dans laquelle il a été inculpé en mars, rapporte à l'AFP un magistrat du parquet s’exprimant sous couvert d'anonymat et le porte-parole de son parti, l’ancien ministre Djibril Ould Bilal.
Ils ont confirmé son placement sous mandat de dépôt, sans en préciser la cause. Mais cette mesure intervient quelques jours après le refus de l’ancien dirigeant de continuer à se présenter à la police, comme le lui imposaient les conditions de son placement en résidence surveillée.
L'ancien chef d'État ne devrait pas être écroué en prison dans l’immédiat à cause du risque de contamination par le Covid-19, mais devrait séjourner deux semaines dans une chambre de la police, ont précisé des sources proches du dossier.
Un "règlement de comptes"
Mohamed Ould Abdel Aziz, qui crie au "règlement de comptes", avait été inculpé en mars, en même temps qu’une dizaine de hautes personnalités, pour des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics commis pendant les années où il dirigeait le pays.
Ils avaient alors été placés sous contrôle judiciaire. En mai, le juge avait durci ces conditions en ordonnant son placement en résidence surveillée, tout en maintenant l’obligation pour lui de se présenter à la police trois fois par semaine et de demander l’autorisation du juge pour quitter Nouakchott.
Il y a quelques jours, Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de ne plus se rendre à la police, comme il l’avait fait jusqu’alors, à pied, provoquant des attroupements. Il avait invoqué sur Facebook "les brimades infligées aux citoyens qui m’accompagnent et me témoignent leur soutien".
La justice mauritanienne est saisie depuis août 2020 du rapport d’une commission parlementaire qui s’était penchée sur la gestion des revenus pétroliers sous sa présidence, sur la vente de domaines de l’État, les conditions de liquidation d’une société publique assurant l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires ou encore les activités d’une société chinoise de pêche.
Au moment des multiples inculpations de mars, le parquet avait annoncé le gel ou la saisie de sociétés, d’immeubles, de véhicules ou de sommes d’argent évalués sommairement à l’équivalent de 96 millions d’euros. Sur ce total, 67 millions revenaient à l’un des suspects et 21 au gendre de celui-ci, disait le parquet sans citer explicitement l’ex-président.
Un retour en politique
Après plus de dix ans à la tête de ce vaste pays sahélien d’Afrique de l’Ouest entre 2008 et 2019, l’ancien président poursuit sa descente aux enfers sous son successeur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, son ancien chef de cabinet et ministre, dont il avait pourtant préparé l’accession à la présidence.
L’ex-président a perdu en décembre 2019 la direction de l’Union pour la République (UPR), parti qu’il a fondé et qui détient toujours une forte majorité au parlement. Sa disgrâce s’est accélérée en août 2020 avec les interrogatoires de la police et la privation de son passeport.
Mohamed Ould Abdel Aziz Aziz n’entend pas s’en laisser compter. Il a signalé son retour en politique en avril en intégrant un petit parti d’opposition, le Ribat national. Il a aussi menacé de se livrer à un grand déballage sur les affaires de l’État.
Il a exclu de prendre le chemin de l’exil. "Il ne faut pas qu’ils pensent qu’ils peuvent me faire plier (...) Je ne partirai pas, ni au Sénégal, ni au Mali, ni au Maroc, ni en Algérie, ni dans un quelconque autre pays et ni en France", disait-il en avril.
23 Commentaires
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En Juin, 2021 (22:53 PM)Makadaam
En Juin, 2021 (22:06 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (10:20 AM)Après il se rend bien compte qu'il a été encore une fois manipulé ! De nouveaux voleurs prennent la place d'anciens d'anciens voleurs et le vol et la corruption continuent !
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En Juin, 2021 (22:54 PM)La loyauté et la hauteur de Medvedev, de parents universitaires soviétiques formant une classe moyenne très intellectuelle et à l'abris de tous les besoins vitaux, ne peuvent pas être assimilées à la doctrine de caïman de ces enfants du peuple qui sont arrivés là où ils sont en bouffant de l'adversaire, en devenant maître dans l'art de la subversivité et de la dissimulation d'intentions pour monter en rang social.
Daba La Yefe
En Juin, 2021 (22:27 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (22:34 PM)Ahmed
En Juin, 2021 (22:36 PM)Aziz n a pas fait de 3ieme mandat.
Les autres chef d etat aurontcpeur de lâcher le pouvoir par craintes d 'être jugés
Zag
En Juin, 2021 (23:29 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (09:39 AM)Shithole Countries
En Juin, 2021 (01:12 AM)Lolilol
En Juin, 2021 (03:32 AM)Anonyme
En Juin, 2021 (03:34 AM)C'est yolom guégno Ousmane Boune Sonko qui devait se retrouver en prison pour avoir violé une fille qui a l'âge de son fils Mohamed. Sans compter les 13 jeunes gens qu'il a fait tuer.
Ce que M2D et les autres soi-disant sociétés civiles ne dénoncent pas.Que des voyous et des hypocrites comme Aïda Mbodj, Guy sagna, Dame Mbodj, karim je ne sait quoi et autres
Sénégal
En Juin, 2021 (03:56 AM)mais Mauritanie moo djékeu seulmou
Sénégal rayii laamégne
tchim biilaafayida
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En Juin, 2021 (11:44 AM)Sy Foutanke
En Juin, 2021 (07:17 AM)Reply_author
En Juin, 2021 (13:09 PM)Etudiant
En Juin, 2021 (08:14 AM)Lebaolbaol Tigui
En Juin, 2021 (12:22 PM)Participer à la Discussion