Sept membres locaux de la Commission électorale nationale indépendante du Niger ont été tués dimanche dans l'explosion de leur véhicule qui a roulé sur une mine dans la région de Tillabéri (ouest) proche du Mali, a annoncé à l'AFP le gouverneur de cette région.
C'est un incident qui intervient le jour du second tour de la présidentielle au Niger. Sept membres locaux de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ont été tués dimanche 21 février dans l'explosion de leur véhicule. Selon l'annonce du gouverneur de Tillabéri, ce dernier a roulé sur une mine dans cette région de l'ouest du Niger, proche du Mali.
"J'ai eu l'information vers midi (11h GMT), il y a eu sept morts lorsque le véhicule a sauté sur une mine. Il s'agit de présidents de bureaux de vote et de leurs secrétaires", recrutés par la Céni, a expliqué à l'AFP Tidjani Ibrahim Katiella, gouverneur de la région de Tillabéri.
L'accident a également fait "trois blessés", selon lui.
La mort de ces sept personnes intervient le jour du second tour de la présidentielle entre le favori Mohamed Bazoum, fidèle du sortant Mahamadou Issoufou, et l'opposant et ancien président Mahamane Ousmane.
Le drame est survenu à Waraou, une localité située sur la commune de Dargol dans la région de Tillabéri, à une centaine de kilomètres de la capitale de Niamey. Il s'agit de la zone dite "des trois frontières" entre Niger, Mali et Burkina Faso.
Le véhicule avait été affrété par la Céni de Tillabéri pour acheminer des responsables des bureaux afin de superviser le second tour de la présidentielle, selon le gouverneur.
Zone régulièrement visée par des attaques
Début janvier, après le premier tour de la présidentielle, cent personnes avaient été tuées dans l'attaque de deux villages dans la même région de Tillabéri, un des pires massacres de civils dans ce pays du Sahel régulièrement visé par des groupes jihadistes. La double attaque avait été perpétrée "par des terroristes venus à bord d'une centaine de motos", selon les autorités.
La région de Tillabéri est placée sous état d'urgence depuis 2017.
Pour tenter de lutter contre les jihadistes, les autorités ont interdit depuis un an la circulation à moto nuit et jour et ordonné la fermeture de certains marchés soupçonnés d'alimenter "les terroristes".
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