Après avoir annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle depuis la capitale française, le Président Wade sera de retour à Dakar aujourd’hui. Demain il reçoit une partie de l’opposition sénégalaise avant de regagner Touba le lendemain. Il s’envolera de nouveau pour Paris le 19 mars. Un calendrier très chargé qui permet au successeur de Diouf de reprendre l’initiative du terrain médiatique. Wade est un homme pressé, « un président spécial » pour reprendre l’expression de James Wolfenshon ancien président de la Banque mondiale.
Au moment où ses opposants peinent à trouver une alternative crédible à sa politique qui n’a pas répondu aux attentes exprimées le 19 mars 2000, il s’évertue à occuper l’espace médiatique. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’annonce de sa candidature à la prochaine présidentielle, durant l’émission « les grands rendez vous de Tv5 ». Rien de surprenant car Diouf avait fait la même chose (lors de l’émission sur « Antenne 2 » intitulée l’heure de vérité) à la veille de la présidentielle de 1993. Et comme pour mieux préparer les futures joutes électorales à hauts risques pour lui et pour son parti, Me Wade multiplie les descentes sur le terrain. Pour adouber Macky Sall, reprendre l’initiative et rassurer ses partisans. Sa visite est annoncée le 25 mars à Thiès et d’autres villes de l’intérieur du pays s’apprêtent à l’accueillir. Wade veut donc prouver une nouvelle fois sa détermination à conserver le pouvoir pendant un « bail » avant de le transmettre à ses « héritiers politiques ». Et pour y parvenir, il déroule son programme à sa guise. Demain il doit recevoir une partie de l’opposition au palais. Pour, sans aucun doute, en fin tacticien, essayer d’ « endormir » Tanor, Dansokho, Niasse et les autres. Parallèlement à sa volonté de réoccuper l’espace médiatique, Wade voyage encore. Il doit retourner à Paris le 19 mars, jour du 6e anniversaire de l’alternance. Un déplacement qui s’inscrit dans le cadre de la préparation des festivités qui marqueront la cérémonie d’attribution du prix Houphouët-Boigny au même Abdoulaye Wade.
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