Le remaniement ministériel tant attendu n’est plus qu’une question de jours. Et entre supputations et calculs, certaines choses se précisent de plus en plus du côté de la présidence de la République. En clair, contrairement à ce que beaucoup avaient annoncé, Cheikh Hadjibou Soumaré ne bougera pas d’un iota de la primature. De sources sûres, l’actuel locataire de la Primature a été confirmé à son poste. Mieux, il verra ses pouvoirs renforcés en rognant sur ceux du chef de l’Etat.
Pour ce qui est de la vice-présidence, Me Wade continue à cogiter sur la dame qui devra occuper le poste. Entre autres noms, on annonce ceux de Aminata Tall, député à l’Assemblée nationale, Aminata Niane, directrice générale de l’Apix et ministre conseillère, Aïda Mbodj, vice-présidente de l’Assemblée nationale mais aussi celui de l’ancien Premier ministre Mama Madior Boye. Le nom d’une cinquième dame circule également dans des cercles bien renseignés. Seulement, nos sources ne veulent pas dévoiler l’identité de cette dame par crainte de ‘faire foirer le plan de Me Wade’.
Mais le problème qui se pose actuellement, c’est le contenu à donner à cette nouvelle institution de la République qui ne figure pas dans la Constitution. C’est dire que Me Wade devra retoucher, une fois de plus, la charte fondamentale pour donner une base légale à la vice-présidence. Nos informateurs indiquent à ce sujet que la vice-présidence pourrait être juste un poste honorifique et non une institution avec des pouvoirs de décision.
Seulement, d’après ces mêmes sources, le débat sur la question se poursuit autour du président de la République invité par certains de ses collaborateurs à dissoudre le Sénat pour donner des pouvoirs à la future vice-présidente dans le but de faire comprendre aux électeurs du 22 mars que le chef de l’Etat a bien perçu leur message consistant à réduire le train de vie de l’Etat. Mais d’autres membres de l’entourage de Wade s’opposent à une telle dissolution au motif que cela créerait des frustrations dans son parti comme parmi ses alliés politiques et religieux que de réduire au chômage une centaine de sénateurs et leurs proches collaborateurs.
La décision de maintenir Hadjibou Soumaré au poste de Premier ministre et de nommer une dame à la vice-présidence referme la page Idrissa Seck, annoncé pour occuper une des deux stations précitées. Le retour aux affaires de l’ancien Premier ministre n’est pas encore d’actualité. A moins qu’il n’accepte un poste de ministre d’Etat sans portefeuille.
Le prochain remaniement devrait par ailleurs emporter beaucoup de ministres. Surtout à Saint-Louis où la coalition Sopi a perdu les élections malgré une forte présence de ministres de la République. Les ministres saint-louisiens ne seront pas les seuls à passer à la trappe. On signale que la plupart de ceux qui n’ont rien fait pour barrer la route à la Coalition Benno Siggil Senegaal seront défénestrés.
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