Même s'il a décidé de ne pas battre campagne après la décision du président Macky Sall d'abroger le décret convoquant le corps électoral pour la présidentielle du 25 février, Aly Ngouille Ndiaye ne dépose pas pour autant les armes. Selon lui, il n'est pas encore question de s'avouer vaincu. Face
à Babacar Fall dans l'émission Grand jury de ce dimanche 04 février, il a affirmé que "rien ne garantit que l’élection ne se tiendra pas" à la date du 25 février.
Celui qui a été ministre de l'Intérieur sous Macky Sall pendant trois ans estime que toutes les voies qui peuvent mener à un report ou une annulation sont "attaquables". "Le président a pris une décision qui est attaquable à la Cour suprême", a-t-il expliqué.
A ce propos le candidat de la coalition Aly Ngouille 2024 dit attendre la publication du décret annoncé hier par Macky Sall pour saisir la justice. "Nous considérons que cette abrogation n’est pas légale. Je n’ai vu aucune disposition de la Constitution qui l’autorise à le faire. Deuxièmement, il n’y a aucune disposition de la Constitution qui autorise le président à changer la date de l’élection, son report ou son annulation. Nous attendons le décret. Je pense qu’il sera disponible lundi ou mardi et dès qu’il sera disponible nous allons l’attaquer au niveau de la Cour Suprême." Le candidat espère en même temps que la procédure soit accélérée afin de permettre la reprise de la campagne électorale.
En outre, au niveau de l'Assemblée nationale, une autre procédure est en cours. Il s'agit d'une proposition de loi introduite par le groupe parlementaire Liberté Démocratie et Changement afin de reporter pour une durée de six mois la présidentielle. Une loi qui, si elle passe, est aussi contestable devant la justice. Et cette fois-ci "ce sera le Conseil Constitutionnel aujourd'hui accusé de corruption qui sera saisi", rappelle Aly Ngouille Ndiaye.
4 Commentaires
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En Février, 2024 (13:44 PM)Ce sera sûrement des élections sans campagne, ou des élections par tirage au sort
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