Le leader du mouvement Agir, Thierno Bocoum, ne digère toujours pas les conditions dans lesquelles, il a été mis aux arrêts par des policiers en civil, lors de la manifestation de vendredi, contre la hausse du prix de l’électricité.
«J’ai été menotté et violenté par des individus non identifiés qui n’ont jamais décliné leur identité», a-t-il fait savoir, dans une tribune transmise à la presse. Et d’ajouter : «J’ai partagé une cellule avec des compatriotes sénégalais qui ont subi des tortures et des bastonnades lors de leur arrestation par des éléments non identifiés qui se réclament de la police sénégalaise».
Toutefois, l’ancien parlementaire a précisé qu’il n’a pas résisté encore moins répondu à ce qu’il considère comme de la provocation. « Notre rôle n’est pas de nous opposer à la police. Nous sommes conscients de nos devoirs civiques».
Mais, pense-t-il, «cette police doit rester au service exclusif de la République. Son engagement et sa mission doivent transcender les appartenances partisanes et s’adosser sur des bases légales solides qui encadrent son professionnalisme. Il ne faudrait pas qu’elle continue de laisser croire que ceux qui bandent les muscles sur les plateaux des médias et qui demandent à mater et à casser leurs contradicteurs ne comptent que sur une police au pas, prête à accepter n’importe quelle directive en usant et en abusant de la force publique».
Prenant l’opinion nationale et internationale à témoin, Bocoum hausse le ton : «Nous n’accepterons plus que des éléments non identifiés nous interpellent en pleine rue.
Nous n’accepterons plus qu’une violence aveugle soit exercée sur nous sans aucune raison valable».
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