Le président Macky Sall est-il en train de battre le record en termes d’organisation d’élections au Sénégal ? La question s’impose dans le contexte de campagne électorale permanente qui caractérise le Sénégal, depuis son accession au pouvoir en 2012. En 2017, le pays de la téranga aura bouclé 5 élections en moins de 6 ans.
Entre impertinence et respect du calendrier républicain
Serait-ce une preuve de la vitalité de la démocratie sénégalaise, ou une impertinence qui consiste à convoquer les Sénégalais aux urnes tous les deux ans en moyenne ? La remarque s’impose d’autant plus qu’après la présidentielle qui l’aura porté au pouvoir la même année (2012), le président Macky Sall a organisé la première élection de sa magistrature, en juillet 2012, soit trois mois après son élection à la tête de l’État. Laquelle élection donnera suite à des consultations locales en juin 2014. Ce à quoi il faut ajouter le référendum du 20 mars annoncé par le président de la République, malgré les critiques à la fois sur son opportunité et sur le contenu des réformes qui ne concernent pas le mandat en cours, objet de la discorde entre pouvoir et opposition.
Un référendum qui va engloutir, faut-il le rappeler, près ou plus de 2 milliards de FCFA du contribuable sénégalais, sans mentionner une bonne partie des dépenses liées à la campagne électorale, aux frais du même contribuable.
Législatives en 2012, locales en 2014 et référendum en 2016 : Déjà 3 élections en 4 ans
Toutefois, si le souci du respect du calendrier républicain s’impose, il faut remarquer que 4 élections en 5 ans, c’est sans doute trop pour une démocratie, qui plus est pour un pays pauvre aux richesses très limitées et qui aspire à l’émergence et dont le front social est en ébullition constante.
Initialement annoncée pour 2017, la présidentielle de 2019 ne devrait aucunement impacter sur la tenue des législatives en 2017. Ainsi, le Sénégal sous Macky Sall s’achemine vers sa 4e élection en l’espace de 5 ans. Une bizarrerie qui devrait susciter des interrogations et interpeller chaque citoyen.
Au rythme où évoluent les élections au Sénégal, il y a de quoi se demander si le gouvernement trouve le temps pour s’atteler à ses tâches et de se mettre au travail. Et ce référendum improvisé puis imposé à la classe politique, aux Sénégalais dans leur ensemble, est sans doute la consultation électorale de trop, encore une des imperfections de la démocratie.
9 Commentaires
Foulbés,
En Mars, 2016 (12:33 PM)Les élections:
1. Présidentielles (CHASSE du sinistre-sénile-toxique-méchant-menteur-prédateur wade),
2. Législatives,
3. Départementales - Comunales.
Le Référendum n'est pas à loger à la même enseigne que les élections logiquement logiques ci-dessus mises en exergue.
Le Référendum qui se tiendra le 20 mars prochain est Révision de la Constitution qui implique que les archi-divers-archidifférents peuples sénégalais se prononcent.
Certains-es certainement certains-es, il s'agit là encore d'une autre abjecte foutaise visant à vous rendre encore plus crétins que crétins que vous êtes.
Le CERTAINISME est un cruel HANDICAP!
Certains-es certainement certains-es? Sinistres "êtres"!
Pauvre & triste Sénégal!
Foulbés.
Anonyme
En Mars, 2016 (13:51 PM)J'ai quelques dollars americains a convertir en CFA.
Ou puis- je le faire et quels en sont les frais.
Combien de CFA aurais-je ce jour en echange de 300 US dollars?
Merci
Sokone & Toubacouta
En Mars, 2016 (15:03 PM)Meme les canons de Ndahonga de Félir à Foundiougne voteront OUI pour Prési Macky
Ex Député
En Mars, 2016 (15:26 PM)Partisan
En Mars, 2016 (15:27 PM)Ex Député Liberal
En Mars, 2016 (15:28 PM)Me
En Mars, 2016 (16:51 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (17:11 PM)C'est un malheur de constater notre retard et de voir tous les jours les gens vont la politique.
Travaillons!!!
Parti Sirou
En Mars, 2016 (18:12 PM)Le Parti Socialiste vit des moments de turbulences pour ne pas dire d’opposition d’intérêts.
Senghor a managé le parti avec le pouvoir, de même que Abdou Diouf.
Aujourd’hui, Tanor, après 12 années éprouvantes dans l’opposition, est dans un dilemme sérieux. Et pour cause ! La gestion d’un parti de la trempe du PS requiert de sérieux moyens matériels et financiers que lui procure sa position de parti «au pouvoir». Ce qui n’est pas forcément le cas avec Khalifa Sall qui gère, après tout, un budget municipal de la grande ville de Dakar.
Cela peut expliquer le dysfonctionnement noté ces jours derniers où le Parti est plutôt dans une position confortable contrairement aux apparences :
Dans la perspective du référendum, le PS de Tanor est favorable au «oui», alors que le PS de Khalifa Sall est pour le «non», ce qui explique le « oui-non » du Parti Socialiste.
Ainsi, il faut remarquer que si le «oui» l’emporte, le PS aura son droit de revendiquer son gain dans le camp du pouvoir, et, a contrario, si le «non» gagne, ce même PS gagne dans le camp de l’opposition. Cette position hybride donne des remous au Parti Socialiste qui, ainsi, perd de sa consistance et de son bloc de solidarité dans la camaraderie, mais gagne dans le landerneau politique comme une organisation qui compte quel que sera le résultat.
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