Une chaude alerte a été sonnée à Kolda où Benno a été sérieusement rudoyée par l’opposition. N’eût été le vote paysan, comprenez, l’engagement politique constant du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, dans le monde rural, la mouvance présidentielle aurait perdu les deux députés dans la commune. Il reste que la menace plane toujours sur le pouvoir car, en 2012, Wade et le Pds se sont écroulés après une défaite cuisante dans la commune en 2009. Décryptage.
« C’est une victoire à la Pyrrhus ! » C’est la répartie servie par Demba Diao, membre actif de l’opposition dans la commune de Kolda, interpellé sur les Législatives dans ce département. Enseignant de profession, Diao fait allusion au roi Pyrrhus dont l’armée a trop souffert des pertes en dépit des victoires engrangées. Et à la mainmise de l’opposition sur la commune. En effet, dans presque tous les centres de vote de la commune de Kolda, l’opposition conduite par les coalitions Wallu-Yewwi a devancé la coalition présidentielle. Des chefs de file de Benno, notamment Mame Boye Diao, maire de la ville se sont inclinés dans leur propre bureau de vote mettant ainsi en exergue la lourde lame de fond qui a eu raison de Benno dans la ville.
Les caravanes monstres et les diverses actions de bienfaisance du maire et de ses alliés n’ont pas réussi à séduire et à capter l’électorat de la commune décidé à sanctionner le pouvoir. Alors qu’il y a six mois, face au maire apériste sortant, Mame Boye Diao porté par une liste parallèle s’est largement imposé. La foulée de cette écrasante victoire a été amortie net par l’inter coalition Wallu-Yewwi. Même certaines communes de l’intérieur comme Dioulacolon ont voté contre le pouvoir laissant croire, un instant, que Benno allait mordre la poussière dans l’ensemble du département. Il n’en a finalement rien été. Car le vote de la ville n’a eu aucun effet d’entraînement sur les ruraux visiblement cramponnés à l’Apr. Il fallait, en effet, compter sur les « paysans » dont Mao, semble-t-il, disait qu’ils étaient des traîtres.
Un résultat à l’arrachée que d’aucuns attribuent au ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé. Plutôt porté vers un engagement politique marqué dans la campagne, Moussa Baldé dont les fonctions obligent à sillonner le monde rural en a vraisemblablement profité pour porter la parole de Benno. Et convaincre les populations de l’intérieur à faire confiance à Benno. Visites de champs, distributions de semences ou d’engrais, remise de matériels agricoles, autant d’activités largement bien vues par les paysans. Cette proximité avec la campagne s’est donc révélée concluante pour le Maer.
Président du conseil départemental de Kolda, Moussa Baldé a une large vue sur le monde rural dont il est l’administrateur politique direct. Il en reçoit les doléances, en tâte régulièrement le pouls et vole à leur secours au besoin. La posture du ministre était donc plus confortable que celle de Mame Boye ou d’Abdoulaye Bibi Baldé, tous deux responsables politiques dans la commune.
La bouffée d’oxygène porteuse de succès venue de l’intérieur s'explique pour Moudjibou Rahmane Baldé, membre de la société civile « par le fait que dans les grandes villes, les populations sont plus informées sur les enjeux de l'élection ». Pour lui, « il faut qu'ils (responsables de Benno) changent leur fusil d'épaule pour les échéances à venir sinon la même chose risque de se répéter ».
« Au regard des moyens déployés par la mouvance présidentielle durant la campagne électorale, rien ne peut expliquer la perte d’une commune dans la région », analyse Moudjibou Rahmane Baldé. A l’en croire, l’histoire est en train de se répéter : « en 2009, le Pds d'Abdoulaye Wade avait subi le même sort en perdant les grandes communes. Et cette défaite s'était avérée lors de la présidentielle de 2012 qui a vu la victoire de Macky Sall ».
D’autres facteurs expliquent la déroute de Benno pour ce membre de la société civile qui cite pêle-mêle le troisième mandat, la cherté de la vie, la manipulation supposée de la justice, la bonne gouvernance et, entre autres, la priorisation des axes pour le développement de la santé, l’éducation, etc. »
« C’est une victoire à la Pyrrhus ! » C’est la répartie servie par Demba Diao, membre actif de l’opposition dans la commune de Kolda, interpellé sur les Législatives dans ce département. Enseignant de profession, Diao fait allusion au roi Pyrrhus dont l’armée a trop souffert des pertes en dépit des victoires engrangées. Et à la mainmise de l’opposition sur la commune. En effet, dans presque tous les centres de vote de la commune de Kolda, l’opposition conduite par les coalitions Wallu-Yewwi a devancé la coalition présidentielle. Des chefs de file de Benno, notamment Mame Boye Diao, maire de la ville se sont inclinés dans leur propre bureau de vote mettant ainsi en exergue la lourde lame de fond qui a eu raison de Benno dans la ville.
Les caravanes monstres et les diverses actions de bienfaisance du maire et de ses alliés n’ont pas réussi à séduire et à capter l’électorat de la commune décidé à sanctionner le pouvoir. Alors qu’il y a six mois, face au maire apériste sortant, Mame Boye Diao porté par une liste parallèle s’est largement imposé. La foulée de cette écrasante victoire a été amortie net par l’inter coalition Wallu-Yewwi. Même certaines communes de l’intérieur comme Dioulacolon ont voté contre le pouvoir laissant croire, un instant, que Benno allait mordre la poussière dans l’ensemble du département. Il n’en a finalement rien été. Car le vote de la ville n’a eu aucun effet d’entraînement sur les ruraux visiblement cramponnés à l’Apr. Il fallait, en effet, compter sur les « paysans » dont Mao, semble-t-il, disait qu’ils étaient des traîtres.
Un résultat à l’arrachée que d’aucuns attribuent au ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé. Plutôt porté vers un engagement politique marqué dans la campagne, Moussa Baldé dont les fonctions obligent à sillonner le monde rural en a vraisemblablement profité pour porter la parole de Benno. Et convaincre les populations de l’intérieur à faire confiance à Benno. Visites de champs, distributions de semences ou d’engrais, remise de matériels agricoles, autant d’activités largement bien vues par les paysans. Cette proximité avec la campagne s’est donc révélée concluante pour le Maer.
Président du conseil départemental de Kolda, Moussa Baldé a une large vue sur le monde rural dont il est l’administrateur politique direct. Il en reçoit les doléances, en tâte régulièrement le pouls et vole à leur secours au besoin. La posture du ministre était donc plus confortable que celle de Mame Boye ou d’Abdoulaye Bibi Baldé, tous deux responsables politiques dans la commune.
La bouffée d’oxygène porteuse de succès venue de l’intérieur s'explique pour Moudjibou Rahmane Baldé, membre de la société civile « par le fait que dans les grandes villes, les populations sont plus informées sur les enjeux de l'élection ». Pour lui, « il faut qu'ils (responsables de Benno) changent leur fusil d'épaule pour les échéances à venir sinon la même chose risque de se répéter ».
« Au regard des moyens déployés par la mouvance présidentielle durant la campagne électorale, rien ne peut expliquer la perte d’une commune dans la région », analyse Moudjibou Rahmane Baldé. A l’en croire, l’histoire est en train de se répéter : « en 2009, le Pds d'Abdoulaye Wade avait subi le même sort en perdant les grandes communes. Et cette défaite s'était avérée lors de la présidentielle de 2012 qui a vu la victoire de Macky Sall ».
D’autres facteurs expliquent la déroute de Benno pour ce membre de la société civile qui cite pêle-mêle le troisième mandat, la cherté de la vie, la manipulation supposée de la justice, la bonne gouvernance et, entre autres, la priorisation des axes pour le développement de la santé, l’éducation, etc. »
4 Commentaires
Babacar Sadikh
En Août, 2022 (11:21 AM)Reply_author
En Août, 2022 (13:21 PM)Sendebu
En Août, 2022 (13:30 PM)Participer à la Discussion