
Dieu « n'a pas peur de la nouveauté ». C'est la phrase qui restera du discours du pape François, prononcé dimanche 19 octobre à Rome en clôture du synode extraordinaire sur la famille, qui a révélé de profondes divisions entre les évêques.
En ce jour de béatification de Paul VI, qui a mené à son terme dans les années 1960 le concile Vatican II, François a appelé l'Eglise catholique à ne pas avoir peur du changement. Il a pour cela rappelé ces paroles de Paul VI :
« En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d'adapter les orientations et les méthodes (...) aux besoins croissants de notre époque et à l'évolution de la société ».
« NOUVEAUX DÉFIS »
Il a ajouté que l'Eglise devait « répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis ». Samedi, devant les quelque deux cents évêques réunis depuis près de deux semaines en synode, il avait mis en garde à la fois contre la « rigidité » de certains conservateurs et contre « la bonne volonté destructrice » de ceux qui cherchent le changement à tout prix.
Le synode extraordinaire des évêques sur la famille a voté samedi soir un rapport final (« relatio synodi »), présenté comme un document de travail, dont les termes sont plus réservés envers les homosexuels que ceux du projet controversé qui avait été présenté lundi dernier.
Pour les analystes au Vatican, l'absence de consensus sur les divorcés et homosexuels ne va pas pour autant mettre fin à la politique d'ouverture voulue par le pape François. Les vaticanistes soutiennent que le choix de faire publier tout le texte, y compris les paragraphes qui n'ont pas convaincu les deux tiers des votants, a permis au pape de faire évoluer la discussion.
Ce document va être soumis à la réflexion des catholiques à travers le monde avant un autre synode, définitif, consacré à la famille en octobre 2015, à l'issue duquel le pape annoncera ses décisions, a précisé le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.
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