
Pour beaucoup, l'interdiction faite aux divorcés de se remarier religieusement et de recevoir la communion (un moment central dans la vie d'un croyant), constitue un motif pour s'éloigner de l'Église.
Aussi, le sujet "serpent de mer depuis 20 ans", selon un membre de la curie, suscite t-il de fortes attentes chez les fidèles : 76% des pratiquants réguliers jugeaient en 2009 que l'Église devrait « adopter une position plus souple sur cette question ».
Pourtant, d'un point de vue doctrinal, les marges de manœuvre sont étroites et le potentiel de déception élevé. Le pape François et l'Église catholique n'ont nullement l'intention de toucher au caractère ''sacré et indissoluble'' du mariage qu'ils tirent de la relecture des Évangiles. En septembre, devant les prêtres romains, le Pape a simplement estimé que le devoir de l'Église était de « trouver une autre voie, dans la justice », pour ces croyants.
Le Pape lui-même a évoqué l'exemple de l'Eglise orthodoxe qui, après une prière de ''pénitence'', autorise une deuxième union à l'église.
Il a aussi mis l'accent sur un possible développement de la nullité des mariages, qui permet aux fidèles de se remarier conformément au droit canonique.
Mais cette démarche, psychologiquement voire spirituellement éprouvante, ne convient qu'à une infime partie des couples concernés et apparaît même à beaucoup comme une fausse bonne idée.
(Source : Le Quotidien)
0 Commentaires
Participer à la Discussion