Monsieur le Ministre
Augustin TINE, conduisant la délégation
officielle,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Excellence Monseigneur le Nonce
Apostolique,
Chers Confrères dans l’Episcopat,
Cher Monseigneur André GUEYE, nouvel
évêque de Thiès,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Honorables Autorités administratives,
politiques et militaires,
Chers Confrères dans le sacerdoce,
Chers Religieux, Religieuses,
Bien-aimés fidèles du Diocèse de
Thiès,
Chers frères et sœurs dans la foi,
1- La joie ! Oui,
tel est le sentiment qui habite aujourd’hui la famille chrétienne catholique du
Sénégal, en ce grand jour, où nous accueillons en Eglise, Monseigneur André
GUEYE, comme nouveau pasteur de l’Eglise diocésaine de Thiès. Cette joie,
nous le comprenons, a une saveur toute particulière pour la Communauté
diocésaine de Thiès et, au-delà, pour toutes ses populations, après une période
d’attente plus ou moins pesante, mais que la bonté divine est venue combler et
apaiser. Avec vous alors, chers fidèles du Christ du Diocèse de Thiès, nous
rendons grâce à Dieu, par Jésus Christ son Fils, animés de la joie qu’a allumée
en nos cœurs le feu de l’Esprit Saint.
Je vous invite aussi, chers fidèles
du Christ du Diocèse de Thiès, à lire, à accueillir, et à continuer de vivre
l’évènement de ce jour dans la foi. Dans l’Eglise, le pouvoir ne s’arroge
pas ; il se reçoit de Dieu et s’exerce au nom de Dieu. Il me plaît alors de vous rappeler ce
beau passage de la Lettre aux Hébreux (5, 1-4) : « Tout grand prêtre,
en effet, pris d’entre les hommes, est établi pour intervenir en faveur des
hommes dans leurs relations avec Dieu, afin d’offrir dons et sacrifices pour
les péchés (…) Nul ne s’arroge cet honneur, on y est appelé par Dieu,
absolument comme Aaron. »
Il est important, aujourd’hui,
d’accueillir Mgr. André GUEYE avec l’esprit juste, qui vous poussera à être, à
ses côtés, des collaborateurs, et non des détracteurs. Accueillir, avec foi,
celui que Dieu a choisi pour vous, voilà la manière juste de traduire à Dieu
votre action de grâce, et de Lui confier vos espoirs.
Rendons aussi grâce à Dieu,
aujourd’hui, pour le ministère de l’illustre pasteur, auquel Monseigneur André
succède, notre regretté frère, père et ami, Monseigneur Jacques SARR. Je
vous invite tous à vous lever maintenant, pour observer, en sa mémoire, une
minute de silence, pour que, dans le recueillement et la prière, nous lui
rendions hommage, ainsi qu’à Monseigneur François-Xavier NDIONE, premier
Evêque de Thiès. Temps de silence
2- Chers frères et sœurs dans
la foi, honorables invités, le Rite de l’ordination d’un évêque est bien riche
de signification et de portée : il s’agit, en effet, de conférer à
Monseigneur André GUEYE, Evêque nommé de Thiès, la plénitude du Sacerdoce, qui
fera de ce prêtre un successeur des Apôtres du Christ. Que comporte alors un
tel Rite ?
Pour comprendre le sens et la portée
de l’ordination épiscopale, il faut remonter à la volonté de Notre Seigneur
Jésus Christ, le Pasteur par excellence qui, après avoir effusé son Esprit sur
les Apôtres, les a envoyés comme messagers de sa Bonne Nouvelle et témoins de
son salut. Les Apôtres, à leur tour, ont compris qu’ils devaient transmettre à
d’autres disciples, par l’imposition des mains, le même Esprit, afin que les
pasteurs ne manquent jamais dans l’Eglise, tout au fil des générations
humaines, et tout au long des siècles de l’histoire de l’Eglise.
Des pasteurs, oui, mais à la ressemblance
du Christ Bon Pasteur, par le don total et généreux de leur
personne, et par la sainteté de leur vie ; des pasteurs annonçant
les mystères du Règne de Dieu, et répandant les dons du salut à la
manière de Jésus Christ lui-même, qui : « parcourait toutes les
villes et les villages, enseignant dans les synagogues, proclamant la bonne
nouvelle du Royaume, et guérissant toute maladie et toute langueur. » (Mt
9, 35)
3- Cher Monseigneur André, jeune
frère dans l’épiscopat, dans le choix des lectures de la liturgie de ce jour,
tu manifestes clairement que tu as pris conscience de la gravité du choix de
Dieu et de l’Eglise porté sur ta personne, ainsi que de toutes ses exigences.
Tu manifestes également que tu as librement entériné ce même choix, par un « OUI »
gravé dans ta foi profonde, dans ton amour personnel de Jésus Christ, et dans
l’espérance de son soutien continuel.
Ma première parole pour toi,
aujourd’hui, s’inspire de la première épitre de Saint Paul aux Corinthiens, le
grand apôtre qui a
formulé l'essence du ministère apostolique et sacerdotal de façon très claire.
Face aux divisions, qui existaient au sein de l'Eglise de Corinthe, face aux
partis pris pour tel ou tel apôtre, il demande : Mais qu'est-ce
qu'un apôtre ? Qu'est-ce donc qu'Apollos ? Qu'est-ce que Paul ? Ce sont des
serviteurs, par qui vous avez embrassé la foi, chacun d'eux selon ce que le
Seigneur lui a donné (cf. 1 Co 3, 5). Il conclue en ces
termes : « Qu'on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ
et des intendants des mystères de Dieu. Or, ce qu'en fin de compte on demande à
des intendants, c'est que chacun soit trouvé fidèle. » (1 Co 4,
1-2)
Il exhortait ainsi les fidèles
chrétiens à considérer et à traiter leurs pasteurs pour ce qu’ils sont :
des intendants des mystères de Dieu, des serviteurs de Jésus
Christ, Bon Pasteur. Il exhortait en même temps les pasteurs à avoir la bonne
vision de leur ministère : un service de Dieu, du Christ, et des hommes,
dans une fidélité totale à Jésus Christ, à qui ils ont donné généreusement et
totalement leur personne et leur vie, en réponse à son appel.
Cher Monseigneur André, ne perdez
jamais de vue que le sacerdoce, dont vous recevez aujourd’hui la plénitude, estun service, qui appelle au don continuel de vous-même, par amour
du Dieu Père, Fils et Esprit Saint, et des hommes.
4- M’appuyant ensuite sur les
textes de ce jour, je voudrais relever avec toi et pour toi, trois exigences
essentielles, dans lesquelles se concrétisent la vision juste et
l’accomplissement fidèle du ministère du prêtre que tu es depuis quelques
années, du ministère de l’évêque que tu deviens aujourd’hui.
La première exigence, c’est la
prière. L’ordination épiscopale est d’abord un événement de prière.
Ce n’est pas un homme qui fait d’un autre homme un prêtre ou un évêque. A
travers la prière de l’Eglise et le geste de l’imposition des mains, c’est
Jésus Christ lui-même qui prend entièrement à son service, celui qu’il a
choisi ; c’est Lui qui lui donne de participer à son Sacerdoce, afin qu’à
travers lui, sa Parole et son œuvre de salut soient présentes en tout temps, et
puissent être offertes à tous les hommes.
La vie même du Christ doit imprégner
celui qui reçoit l’ordination, afin qu’il devienne entièrement un avec Lui, et
que le Christ vive en lui. Tu comprends donc, cher Monseigneur André, que la
prière sera le moment, où tu puiseras des lumières et des forces pour toi-même,
et pour ton Eglise diocésaine ; le moment où tu apprendras à jeter
toujours un regard de foi sur ceux et celles dont tu as la charge ; le
moment où tu apprendras à les aimer de manière à accueillir et à comprendre
leurs besoins et leurs attentes, et à y répondre ; le moment où tu cultiveras
la patience de supporter les épreuves, dans l’amour, pour les offrir au Christ.
La deuxième exigence, que
Jésus présente à son serviteur, c’est la vigilance. Il me plaît alors de
reprendre, à ton compte, les paroles de l’auteur du livre des Actes des
Apôtres, dans la première lecture : « Sois attentif à toi-même, et
à tout le troupeau dont l’Esprit Saint t’a établi gardien pour paître l’Eglise
de Dieu, et qu’il s’est acquise par le sang de son propre fils. » (cf.Ac 20, 28) Dans l’exercice de la vigilance, ta première armure sera la vérité,
à en croire les paroles même du Pape Jean Paul II : « Le
serviteur vigilant est tout d'abord un homme de vérité, et un homme à la raison
sincère. Dieu, au moyen de Jésus Christ, nous a ouvert la fenêtre de la vérité...
Il nous indique dans l'Ecriture Sainte et dans la foi de l'Eglise la vérité
essentielle sur l'homme, qui imprime la juste direction à notre action. Ainsi,
la première vertu cardinale du ministre de Jésus Christ consiste à se laisser
façonner par la vérité que le Christ nous montre. »
« In Ipso, Vita et
Lux. » (En
lui, la Vie et la Lumière). Telles sont les paroles, qui te servent de
devise épiscopale, cher Monseigneur André. Ton devoir de vigilance, à l’égard
du troupeau qui t’est confié, passe par la méditation constante, voire
quotidienne de ces paroles. Tu pourras y joindre la méditation sur le mot « episcopos » :
évêque, qui évoque ce regard de haut, ce regard du veilleur, qui lui permet
d’accomplir une mission d’éveilleur, pour appeler les autres à la même
prise de conscience, et à la même vigilance, pour une vie de plénitude.
La troisième exigence du
serviteur de l’Evangile, c’est l’exemple. A ce propos, les paroles de
l’Apôtre Pierre, dans sa première épitre, sont plus qu’édifiantes : « Paissez
le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte,
mais de bon gré, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec l’élan
du cœur ; non pas en faisant les seigneurs à l’égard de ceux qui vous sont
échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau. » (1 P
5, 2-3)
Ton devoir, et ta responsabilité d’évêque,
cher Monseigneur André, appelleront sans cesse ta jeunesse, ton dynamisme
naturel, ton intelligence, et ton cœur de pasteur, à convaincre l’homme de ce
temps, de la beauté de la foi en Jésus Christ, de la fécondité du
service gratuit des hommes à la manière de Jésus Christ. Oui, à la manière
de Jésus Christ ! C’est seulement en ce Modèle que tu trouveras ton Modèle,
pour devenir de mieux en mieux un modèle, pour quiconque pourra trouver le
Christ, à travers ta personne.
5- « Amicus Sponsi » : Ami
de l’Epoux. C’est ainsi que le grand docteur et pasteur d’Hippone, Saint
Augustin, appelle l’Evêque, dans son Sermon 46, n. 30. En ce jour de
grâce, où ta vie prend un tournant décisif, mon grand vœu est que tu te
considères comme cet Ami de l’Epoux, cher Monseigneur André. En te remettant
tout à l’heure l’anneau épiscopal, je reprendrai ces paroles du Rituel : « Reçois
cet anneau, signe de fidélité : Garde dans la pureté de la foi l’Epouse de Dieu ; la sainte
Eglise. »
Dans cette
nouvelle aventure, que tu entreprends avec Jésus Christ, tu nourris
certainement l’ambition de prendre le large vers les hautes sphères de la
sainteté, et vers les nouvelles et multiples frontières de l’évangélisation, de
l’œcuménisme, du dialogue interreligieux et interculturel, dans ce Diocèse de
Thiès, terre des grandes confréries musulmanes. Dans cette nouvelle aventure,
t’accompagnera et te soutiendra – tel est mon vœu le plus cher – toute la
communauté diocésaine, en ses multiples démembrements.
Prends-toi, comme précieux
soutien, les prêtres, coopérateurs de l’ordre épiscopal. Aime-les tous
comme tes frères, tes amis, tes fils, proches de ton cœur de frère et de père.
Prends-toi, comme aide au témoignage du
Royaume, ceux et celles engagés dans la Vie Consacrée, celle-là qui est « placée
au cœur même de l'Église comme un
élément décisif pour sa mission. » (Jean Paul II, Vita Consecrata,
n. 3)
Prends-toi, comme une aide considérable,
les fidèles laïcs, dont le rôle, dans la variété des charismes, des ministères
et des réalités associatives au service de l’unique mission de l’Eglise,
fertiliseront ton ministère d’Evêque au sein du peuple de Dieu.
Tu pourras trouver
en nous, tes confrères dans l’épiscopat, des frères et des amis
qui t’accompagneront, par une profonde communion fraternelle, dans l’exercice
de notre mission commune.
En compagnie des Anges, des Prophètes,
des Apôtres et des Saints, dont Sainte Anne, t’accompagnera surtout la Vierge
Sainte, Notre Dame du Rosaire, que l’Eglise invoque comme « Miroir
de sainteté. » A elle, nous te confions aujourd’hui, en Eglise.
Puisse-t-elle guider tes pas, à la suite de Jésus Christ, Unique Sauveur des
hommes, en qui se trouvent notre lumière et notre vie, Amen !
† Théodore Adrien Cardinal SARR
Archevêque de Dakar
13 Commentaires
Salambaye
En Mai, 2013 (12:12 PM)Ndeye Siré Ndiaye
En Mai, 2013 (12:24 PM)ou peut être peul ?
un wolof catholique ? ma ngi beuga warou nak
Chretien
En Mai, 2013 (12:34 PM)Ndut
En Mai, 2013 (13:30 PM)Vive le ndu que notre Dame du Mont Rolland t'épaule dans ton myster
Adepte File De L' Homme
En Mai, 2013 (14:38 PM)Paix
En Mai, 2013 (15:17 PM)Agression
En Mai, 2013 (17:08 PM)Heureusement, quela vie du militaire agressé n'est pas en danger.
AFFAIRE À SUIVRE.
Marie Ndione
En Mai, 2013 (17:19 PM)PAR AILLEURS, ILS SONT DES TINE, DIOP, NDIONE OU DIONE, FAYE, THIAW, MBAYE, WADE, NDOUR, MBENGUE, GUEYE, CISS, SENE, SARR...
ILS HABITENT DANS LES 3 DÉPARTEMENTS DE LA RÉGION DE THIES.
They
En Mai, 2013 (19:53 PM)Supercherie
En Mai, 2013 (20:11 PM)L 'ENFER A BIEN HATE D 'ACCEUILLIR LES CHRETIENS , AVEC SATAN A LEUR TETE , LES
CARDINAUX , PRETRES , CURES , ET LEURS SUIVEURS PLEURANT , VAINEMENT .
CETTE RELIGION N 'EST QU'UNE FARCE , VENANT DES GRECS ET DES ROMAINS MAFIOSIS .
N 'DEYSSANE...., BOLENE DEWE , DA NGENE GUISSE , LOU NIAW , TA METHI .
PAUVRES MISERABLES CHRETIENS PERDUS .
A Supercherie
En Mai, 2013 (21:09 PM)En une phrase tu viens de dévoiler ta haine pour ce milliard et plus de Chrétiens . Et certainement que tu dois haïr les cinq autres milliards d'individus qui ne sont pas musulmans.
QUE DE HAINE DANS LE CŒUR D'UN MUSULMAN !!
Espritt
En Mai, 2013 (22:06 PM)Tiakhane Fahee
En Mai, 2013 (14:03 PM)IL FAUT ARRETER DE DIRE DES BOBARDS ET DES MENSONGES A PROPOS DU SEUL , DIEU UNIQUE .
IL NE PEUT Y AVOIR DE DIALOGUE , ENTRE UN VRAI MUSULMAN , ET UN SALE , IMPUR CHRETIEN .
UN KUFAR , JUIF , CHRETIEN ET TOUS CES AMIS DE SATAN , N'ONT RIEN A VOIR AVEC NOUS MUSULMANS.
CE SONT DE FUTURS RESIDENTS DE L'ENFER .
ILS NE MANGENT PAS COMME NOUS , NE BOIVENT PAS COMME NOUS , NE SE LAVENT PAS OU SE PURIFIER ,
AVEC LEURS ODEURS DE VIN ET DE PORC , LES ANGES LES DETESTENT TOUS .
NDEYSSANE , DES STUPIDES ET PERDUS HUMAINS , QUI ALIMENTERONT LE FEU TERRIBLE QUI LES ATTEND ,
APRES LEUR MORT FUNEST ET NAUSEABONDE . .....
MONLOGUE , OUI , MAIS DIAOLOGUE OU LES AIMER C'EST INTERDIT .
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