
Devant des centaines de milliers de personnes, dans les rues de Tirana, le pape François a vanté le «modèle» albanais de coexistence religieuse: catholiques, orthodoxes et musulmans coexistent
C’est donc Tirana, en Albanie, qu’a choisie le pape François pour sa première visite sur le sol européen. Signe que les tensions au Moyen-Orient préoccupent le pape, celui-ci a délivré un message fort à l'attention des extrémistes religieux.
Dans la foule, lors de la messe célébrée par le pape sur la place Mère Teresa au centre de Tirana, on trouvait logiquement une majorité de catholiques, mais aussi des orthodoxes et des musulmans. Les fidèles de l’islam sont majoritaires dans ce pays où la coexistence entre religions est considérée comme exemplaire.
C’est du palais présidentiel de Tirana, au tout début de cette visite de moins d'une journée que le pape a déploré le comportement des « extrémistes » qui déforment et instrumentalisent le « sens authentique de la religion » afin d’en faire « un dangereux facteur de conflits et de violences ».
Le pape a alors lancé ce qui résonne comme une nette mise en garde aux jihadistes de l'organisation Etat islamique qui persécutent les chrétiens et d’autres minorités religieuses en Irak. « Que personne, a-t-il dit, ne pense pouvoir se faire de Dieu un bouclier lorsqu’il projette et accomplit des actes de violence et de mépris ! »
Il a de nouveau été question de cohabitation interreligieuse durant la messe, lorsque le pape a rappelé que, durant les années de dictature communiste, catholiques, orthodoxes et musulmans avaient tous connu « des souffrances atroces » et de « très dures persécutions ». Maintenant que les « portes de l’Albanie sont rouvertes », le pape a souhaité que les catholiques soient missionnaires.
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