Il avait publiquement appelé à la démission du cardinal Barbarin, poursuivi pour non-dénonciation d'agressions sexuelles.
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Le prêtre lanceur d'alerte, Pierre Vignon, a été sanctionné par l'Église selon les informations recueillies par franceinfo, jeudi 1er novembre, confirmant une information du journal Libération. Pierre Vignon a été remercié de ses fonctions au tribunal ecclésiastique de Lyon, compétent dans le cadre de l'affaire Barbarin, a expliqué l'intéressé à franceinfo. La décision a été prise par les 12 évêques de la région Auvergne-Rhône-Alpes, par email. "Aucune motivation ne m'est donnée", explique Pierre Vignon, jeudi sur franceinfo.
Dans les douze évêques de la région Auvergne-Rhône-Alpes, il y a le cardinal Barbarin. Donc je suppose que ces évêques n'ont pas voulu déplaire au cardinal dont j'avais éraflé l'égo pendant cet été.
Pierre Vignon
à franceinfo
Cet homme d'Église basé à Valence, dans le département de la Drôme, avait publiquement appelé à la démission du cardinal Barbarin, poursuivi pour non-dénonciation d'agressions sexuelles. Il avait même lancé une pétition en ce sens. "Ce que j'ai dit a obtenu l'assentiment populaire, à défaut de l'assentiment clérical, et peut-être que ce n'est pas simplement moi qu'il faut écouter, mais ce que le peuple dit à travers moi", estime, jeudi sur franceinfo, Pierre Vignon.
"Je regrette la décision des évêques mais je l'accepte. Je ne regrette rien de ce que j'ai dit cet été parce que je l'ai dit en conscience et que ça reste toujours valable de mon point de vue", assure aujourd'hui le prêtre de Valence. "Ce n'est pas un signe positif pour les victimes et c'est un signe qu'on peut interpréter comme : 'Si vous parlez, vous allez voir, il va vous arriver ce qui arrive au père Vignon et à d'autres.' C'est complètement contre-productif".
Pour l'archevêque de Marseille et président de la conférence des évêques de France, "ils exercent le jugement au nom de l'Église, et au nom des évêques, donc quand la confiance est rompue, on peut comprendre qu'une telle décision soit prise", explique sur franceinfo Monseigneur Georges Pontier.
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