
A la veille des fêtes de Noël, la ministre de la Famille allemande a déclenché la polémique. Dans une interview à l’hebdomadaire « Die Zeit », Kristina Schröder a déclaré que le pronom utilisé pour parler de Dieu n’avait pas d’importance. « C'est très simple : chacun devrait décider pour soi-même. L'article est sans signification », a déclaré la ministre de 35 ans. Plutôt que de recourir au masculin pour évoquer Dieu, elle a même suggéré d’utiliser un pronom neutre (le « das » dans la langue allemande). Selon « France Info », c’est en lisant des contes de Grimm à sa fille que Kristina Schröder se serait tout d’un coup interrogée sur le genre de Dieu.
Les chrétiens-démocrates choqués
Mais pour les membres de l’Union chrétienne-démocrate (CDU-CSU), pas question de réinterpréter ainsi la religion. « Cette sottise intellectuelle me laisse sans voix », a lancé Christine Haderthauer, ministre des Affaires sociales du land de Bavière. « Je trouve que c'est triste de retirer à nos enfants les images fortes qui sont si importantes pour leur imagination au nom [....] du politiquement correct », a-t-elle ajouté dans une interview au tabloïd « Bild ». Des propos qui rejoignent ceux de Norbert Geis, un autre élu conservateur. « Pour nous, chrétiens, Dieu est manifestement le père. Il doit en rester ainsi », juge-t-il.
Selon « RTL », pour clore le débat, le porte-parole de Kristina Schröder est revenu sur l’incident, défendant les déclarations de sa ministre. « Bien évidemment, Dieu n'est ni homme ni femme », a-t-il affirmé, citant des écrits du pape Benoît XVI en guise de preuve. Pas sûr que cette conclusion apaise les croyants.
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