
Symbole du catholicisme sénégalais, sanctuaire écologique, haut-lieu du tourisme indépendant, village de villégiatu, Popenguine (appelée aussi Poponguine), malgré sa taille est connue de tous les Sénégalais. C'est la combinaison de tous ces attraits qui font le succès et la renommée de ce qui reste un petit village de brousse de la Petite Côte sénégalaise. Falaises de Popenguine aurait été créée il y a voilà plus de trois siècles par des Socés (Mandingues).
Le nom du village viendrait de "pop" et de "nguine" qui signifient "venir se cacher". Une référence sans doute aux falaises et collines qui servaient de refuges aux populations lors des guerres tribales. D'autres parlent d'une origine wolof du nom, qui viendrait alors de "bopp" et de "jinn", c'est à dire "le visage du génie", en l’occurrence celui de Coumba Cupaam, jinn protectrice du village. Une religieuse dans l'église.
Avant de connaître le christianisme, les habitants animistes de Popenguine ont été approchés et souvent convertis à l'islam. C'est Tafsir Khaly Sarr, un marabout du Saloum qui, le premier, réussit à convertir un roi de Popenguine, Mbagnick Diouf, avant d’épouser sa fille. Aujourd'hui encore, même si la renommée nationale de Popenguine vient de sa Vierge Noire (bénie par le Pape) et de son pèlerinage catholique, le village compte plus de musulmans que de chrétiens.
C'est l'édification, en 1887, d'une case de santé par un missionnaire alsacien (le père Strub) qui marque l'arrivée timide du christianisme à Popenguine. Les premiers baptêmes arrivent vite bien que souvent motivés par des intérêts matériels puisqu'outre le dispensaire, les missionnaires ne manquaient pas d'aider les populations en cas de pénurie alimentaire.
0 Commentaires
Participer à la Discussion