
Le spécialiste des questions islamiques, oustaz Arfang Diouf, par ailleurs président de l’association Al Rihab pour le développement s’est entretenu avec les confrères du PoPulaire pour analyser la proposition de l’Association des juristes du Sénégalais (Ajs) et d’organisations de la société civile à l’initiative d’une pétition en faveur de l’avortement médicalisé en cas d’abus sexuels.
« L’avortement est interdit à l’islam qui l’assimile au meurtre », a-t-il mis en garde contre toute tentative de dépénaliser la loi sur l’avortement au Sénégal.
Dans la société islamique conservatrice, « le viol y est même vécu comme une faute apportant l’oppobre sur toute la famille qui, souvent, renie la victime. Et l’enfant conçu après un viol ou un inceste a toujours des difficultés pour son intégration dans la société ainsi que dans la religion », constate le spécialiste de l’islam.
Toutefois, évoquant la jurisprudence islamique, oustaz Arfang Diouf de citer des érudits des savants musulmans dont Youssouf Cardaany et envisage une exception, quelque rare cas d’avortement autorisé par la religion. « Si cette grossesse peut apporter à la victime des complications, l’islam tolère l’avortement médicalisé », renseigne-t-il.
En définitive, conclut-il, l’islam veut éviter « que les filles se livrent à l’adultère et viennent ensuite jouer à la victime devant la religion afin de recourir au finish à l’avortement ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion