
Avec une ferme détermination, Atta Sao, 38 ans seulement, qui a à son actif 17 grossesses dont 2 avortements, s’est présentée au centre de santé de Makakoulibantang (région de Tambacounda) pour bénéficier d’une méthode de planification familiale.
‘’Mon seul souhait c’est de ne plus faire d’enfants, parce que je n’en ai plus la force’’ a-t-elle soufflé à la sage-femme, la voix empreinte de reget. Elle st venue se faire consulter pour bénéficier d’une méthode contraceptive, lors d’une journée d’offre de services de planification familiale à Makakoulibantang.
Drapée dans un boubou multicolore, la jeune dame à qui on donnerait facilement plus de soixante ans, explique à la sage femme qui lui fait son councelling qu’elle a même déjà perdu 5 de ses enfants.
D’une voix très faible et même hésitante, Atta Sao indique qu’elle a la bénédiction de son mari pour se rendre au centre de santé, afin d’adopter une méthode de planification familiale.
‘’Il s’est rendu compte que l’on arrive plus à nous occuper de nos enfants qui tombent malades les uns après les autres sans qu’on n’arrive à les soigner du fait que ma santé et fragilisée par les grossesses à répétition’’, a confié Atta Sao.
‘’Je ne veux plus penser à une grossesse. Je ne veux que retrouver une bonne santé afin de m’occuper de mes enfants et de mon mari, jadis polygame qui a, aujourd’hui plus que jamais besoin de moi pour l’aider dans l’éducation des enfants et les travaux champêtres’’, a-t-elle ajouté.
Elle a, après un long councelling, pu bénéficier d’une méthode contraceptive. Lorsqu’est arrivé le moment du choix de la méthode, elle a préféré le Dispositif intra-utérin (DIU) qui a une durée d’action de 12 ans.
Selon la sage-femme qui lui a fait la pose, elle peut, si elle le désire, revenir au centre de santé et se faire retirer le DIU. Pour sa part, Atta Sao confie qu’elle préfère ne pas revenir et oublier même qu’elle a adopté une méthode contraceptive, parce qu’elle ne voit plus, vu sa situation, la nécessité ou l’utilité de faire des enfants.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’ONG Marie Stopes International (MSI) ont entamé depuis mardi une caravane de mobilisation sociale et d’offre de services de planification familiale et Santé de la reproduction des jeunes et des adolescents (SRAJ) dans la région de Tambacounda.
L’objectif de cette caravane est d’inciter les femmes en âge de reproduction ayant des besoins non satisfaits en planification familiale à aller vers les structures de santé offrant ces services. Dans cette zone, la prévalence contraceptive est faible (4,2%). Des femmes meurent encore en donnant la vie.
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