
« Nous sommes déçus par le ministre de la Santé, nous sommes déçus par le cabinet du ministre ». Ce sont les termes du secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), le Dr. Mbaye Paye qui animait une conférence de presse samedi à Dakar.
Pour étayer ses propos, le secrétaire général du Sames regrette : « au lendemain de l’élection du président Macky Sall, la mise en place du gouvernement avait suscité un grand espoir au regard de la nomination du nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale. Un an après, force est de constater que les changements indispensables dans le management de la santé ne sont pas encore au rendez-vous ».
Les militants du Sames présents à ce face à face avec les journalistes, après avoir diagnostiqué à leur manière, les maux dont souffre le système de santé, donnent un ultimatum d’une semaine à leur ministre de tutelle qu’ils invitent à régler leur problème. Autrement, ils vont dérouler un plan d’action dans les jours à venir. En termes clairs, ils vont observer un mouvement de grève sur toute l’étendue du pays.
Les camarades du Dr Paye disent constater qu’aujourd’hui une véritable crise s’est installée dans le secteur de la santé. Une crise qui a pour noms : violation des acquis dans le cadre du protocole d’accord d’août 2010 signé avec le gouvernement et le Sames. En effet, les syndicalistes dénoncent l’affectation qu’ils jugent arbitraire, le 2 avril 2013 de leur camarade, le docteur Amadou Mbaye Diouf au district sanitaire de Maka Coulibantang alors qu’il était médecin chef du district sanitaire de Tambacounda. Ledit protocole voulait que l’affectation des médecins respecte le calendrier scolaire sauf en cas d’urgence; le blocage des négociations en cours avec l’actuel gouvernement; la mauvaise gestion des structures: la situation qui prévaut au niveau du centre hospitalier Matlaboul Fawzaini de Touba est citée en exemple, une structure dont le directeur refuse de partir malgré la décision du Conseil des ministres du jeudi 14 mars 2013 qui le relève de ses fonctions ; le chômage des médecins contrastant avec la carence en ressources humaines est également évoqué et les médecins syndicalistes dénoncent ce fait. Par la même occasion, ils déplorent le nombre insuffisant de médecins que le gouvernement va recruter : 77 sur 513 recrutements alors qu’il y a actuellement 600 médecins au chômage Dans la foulée, ils annoncent à cette occasion, la naissance de l’association des jeunes médecins chômeurs.
Ainsi, à travers ce face à face avec les journalistes, les militants du Sames veulent attirer l’attention des plus hautes autorités, en particulier le Président de la République, l’opinion publique nationale et internationale sur ces différents problèmes.
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