
Dans le village de Diyabougou, situé dans l’arrondissement de Kéniéba, dans la communauté rurale de Sadatou, département de Bakel, transformé en une véritable zone aurifère, la santé semble souffrir. Les populations ont des problèmes réels d’accessibilité aux soins. Ce qui justifie les stratégies adoptées par les autorités sanitaires de la région de Tambacounda.
Pour Dr Ibra Ndoye, la situation de la région de Tambacounda est assez préoccupante avec une épidémie du sida de type généralisée. Selon lui, les dépistages effectués sur une centaine de prostituées, rien que sur le site d’orpaillage de Diyabougou, ont fait état de 10% de séropositivité. « Des dépistages effectués sur une centaine de personnes dans le site d’orpaillage de Diyabougou, ont fait état de 10% de séropositivité ». C’est ce qu’a affirmé Docteur Ibra Ndoye, lors d’une rencontre du comité régional de lutte contre le sida (CRLS) de Tambacounda, hier mardi. Ce qui se passe dans ce site, selon Dr Ndoye doit interpeller les acteurs à être plus vigilants et à faire en sorte que l’épidémie du Sida soit considérée comme un réel problème de santé publique.
À la question de savoir ce qui explique ce taux élevé de prévalence dans cette zone, le Dr Ndoye a révélé que « la région de Tambacounda, avec une prévalence de plus 1% vit une épidémie du Sida de type généralisé, liée à la prolifération de sites d’orpaillage traditionnel qui accueillent une dizaine de nationalités de la sous-région ». Et d’ajouter : « la situation de la région de Tambacounda, est assez préoccupante ». De l’avis du Dr Ndoye : « la riposte au VIH doit être une riposte permanente dans la région de Tambacounda, parce que quand on a une épidémie généralisée, on doit parler du Sida partout, dans les maisons, dans les familles les mosquées, les églises ». Mais le médecin tempère, en précisant : « de ne pas stigmatiser les autres pays car nous sommes dans la même sous-région », notant qu’« on a beaucoup parlé de ce site d’orpaillage de Diyabougou qui regroupe plus de 10 nationalités et vous savez que les prostituées quittent souvent Dakar pour aller là où il y a l’argent ».
Pour lui, il est important de redynamiser une coopération qui permettrait de voir « comment gérer les sites comme Diyabougou ». Face à cette situation, selon Dr Ndoye, il urge de faire un programme entre les districts frontaliers du Mali et du Sénégal.
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