En médecine, il ne suffit pas d’avoir un ou deux cas pour parler d’épidémie. Il y a des définitions pour chaque affection. Pour la maladie à virus Ebola, même si c’est un seul cas, on parle d’épidémie ; c’est pareil pour la rougeole. Mais pour la grippe, «il faut atteindre un certain taux pour parler d’épidémie», selon le docteur Idrissa Demba Ba.
Pneumo-pédiatre, il s’est exprimé ce mercredi 13 octobre 2021, pendant une conférence de presse tenue pour parler de la situation actuelle et du fonctionnement de l’hôpital. «Je pense que le ministère de la Santé et de l'Action sociale dispose de services compétents, quand il faudrait déclarer épidémie pour le dire. Mais ce n’est pas une exception au niveau du Sénégal», dit-il, répondant à une question de savoir si on peut parler d’épidémie de grippe avec les nombreux cas qui existent actuellement.
En effet, «il est noté un certain nombre d’infections virales dont la grippe ces derniers temps. Les patients viennent pour la toux ou un rhume. Il s’agit des signes classiques de la grippe. Ils sont souvent accompagnés de vomissements et de la fièvre. Les virus, de façon globale, touchent le respiratoire. Et donc la toux est un mécanisme de réflexe. A chaque fois que les poumons sont bouchés, on tousse pour les libérer. C’est des faits qui sont constatés souvent quand il y a changement de climat ou la fin de l’hivernage», dit-il.
Et d’ajouter : «L’épidémiologie a changé. On note une diminution des cas de paludisme, mais il y a des pathologies comme la grippe qui sont souvent présentes, mais il faut se réjouir que la mortalité n’ait pas augmenté.»
S’agissant de la prévention, le Dr Ba dira que tous les virus se préviennent de la même façon. C’est-à-dire se laver les mains, le port du masque. «L’hôpital est un site de surveillance des maladies. Nous faisons des prélèvements, surtout pour les malades hospitalisés avec l’Institut Pasteur pour voir le genre de virus que nous avons».
2 Commentaires
Participer à la Discussion