Le socio-anthropologue El Hadj Ibrahima Niang était présent au point de presse du ministère de la Santé. Ce, pour faire une étude sociale et anthropologique du comportement des Sénégalais, en cette période de pandémie de la Covid-19.
Présent pour la première fois au point de presse mensuel du ministère de la Santé, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, El Hadj Ibrahima Niang a d’abord salué la décision du président de la République sur la relance de l’économie : «Le président de la République, lors de sa dernière déclaration, a déconfiné les Sénégalais pour relever l’économie nationale. Ce qui est parfaitement normal, car quand on est en guerre, l’économie ne doit pas être complètement à terre. On doit plutôt appliquer une économie de guerre. Et cette économie de guerre doit démarrer dans les quartiers et les communes. Et je pense que l’Etat est en train de faire des efforts dans ce sens.»
S’agissant des conséquences sociales du déconfinement, M. Niang a expliqué que «sur le plan social, les études ont montré que le déconfinement est venu avec de nouvelles niches de vulnérabilité, mais on ne doit toujours pas croiser les bras. Ce déconfinement a créé une situation de démobilisation, car les gens croient maintenant que la maladie n'est plus là».
Aujourd'hui, dit-il, on doit créer des associations qui apprendront aux Sénégalais que le déconfinement est une arme qui peut combattre le coronavirus. Selon lui, le coronavirus est intelligent. A voir de plus près, c'est comme si cette maladie réfléchit, anticipe sur les choses avec ses propres stratégies. Et pour mettre fin à ses mutations, il faut un mélange des disciplines. Et désormais, les socio-anthropologues vont travailler sur la diversification.
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