Quelque 400 nouveaux cas de fistule obstétricale sont signalés chaque année au Sénégal, selon un communiqué reçu vendredi de plusieurs organisations internationales spécialisées dans la santé de la reproduction.
Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et les ONG AMREF Health Africa, Handicap International et Tostan signalent que la prévalence de cette maladie "reste élevée" dans les régions de Kolda, Ziguinchor (sud), Tambacounda (est) et Matam (nord).
"Une majorité de cas de fistule obstétricale survient quand les filles se marient trop jeunes et contractent des grossesses précoces. Au Sénégal, on estime à 400 le nombre de nouveaux cas qui surviennent chaque année", déclarent ces organisations dans un communiqué conjoint adressé à l'APS.
Elles annoncent avoir, de concert avec le ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de l’Enfance et celui de la Santé et de l’Action sociale, tenu "une journée de mobilisation sociale", vendredi à Ndorna, dans la région de Kolda, sur le thème: "Prévenons la fistule". C'est à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la fistule.
Le communiqué rappelle que la fistule obstétricale est "une communication anormale entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, qui résulte d’un accouchement prolongé et difficile, sans intervention médicale rapide". Elle entraîne une perte permanente d’urines et/ou de selles, selon le texte.
Cette maladie touche surtout les filles et les femmes les plus vulnérables, qui vivent dans les zones enclavées.
"Le moment est venu de mettre fin à la fistule obstétricale et de remédier aux circonstances qui la perpétuent: la pauvreté, le manque d'accès aux soins de santé, les mariages d'enfants et les grossesses précoces", a déclaré le directeur exécutif de l'UNFPA, Dr Babatunde Osotimehin, dans un message adressé aux personnes affectées par cette maladie et aux acteurs déterminés à l'éradiquer.
Le directeur régional d'AMREF Health Africa pour l'Afrique de l'Ouest, Dr Mor Ngom, plaide pour l'élimination totale de la fistule.
Il estime, dans le communiqué, que cela passera nécessairement par la prévention dans les régions touchées, le traitement des femmes vivant avec la maladie et leur accompagnement, en vue de leur réintégration dans leur communauté.
Au Sénégal, la lutte contre la fistule obstétricale est menée par les organisations et ministères déjà cités, avec la collaboration des services d’urologie de l’Hôpital général de Grand-Yoff et de l’Hôpital Aristide Le Dantec, à Dakar, selon le communiqué.
Grâce au partenariat de ces entités, "plus de 600 femmes ont été traitées et ont pu retrouver une nouvelle vie", indique le communiqué.
Depuis que le FNUAP a lancé la campagne mondiale pour l'élimination de la fistule, en 2003, près de 47.000 femmes et filles ont subi une opération chirurgicale réparatrice, dans le monde.
SDI/ESF
4 Commentaires
Mounos
En Mai, 2014 (10:55 AM)Toute La Misère
En Mai, 2014 (13:12 PM)Neuf
En Mai, 2014 (15:57 PM)Jaamiil
En Mai, 2014 (10:33 AM)Participer à la Discussion