Grossesse ou accouchement : 5 femmes sénégalaises meurent par jour

Cinq femmes sénégalaises en état de grossesse ou en accouchement meurent chaque jour, selon des autorités sanitaires qui procédaient, samedi, à Niakhar (Fatick, centre), au lancement officiel de la campagne officielle de planification familiale.

Cette situation "dramatique", ont-elles souligné, est due, entre autres, au taux de prévalence contraceptive de 12%, un taux que le Sénégal ambitionne de porter à 45% en 2015.

L’espacement des naissances, au moins, de 36 mois entre deux grossesses successives peut réduire de 24% la mortalité maternelle et de 35% celle des enfants de moins de 5 ans, selon les mêmes spécialistes.

Au Sénégal, des initiatives notamment les services à base communautaire, la décentralisation des méthodes longue durée, l’harmonisation des prix contraceptifs et l’initiative "Badiénou Gokh", entre autres, constituent des efforts qui ont porté le taux de prévalence contraceptive à 12%.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention, Abdou Khoudoss Niang, a présidé, au nom de Modou Diagne Fada, la cérémonie officielle de lancement de la campagne nationale de planification familiale.

"Si ces efforts sont poursuivis et renforcés, avec le concours de tous les acteurs concernés, l’objectif du Sénégal en 2015, qui est d’atteindre un taux de 45% pourrait être réalisé", a affirmé M. Niang qui a annoncé que le Sénégal va abriter, au mois de novembre prochain, une grande conférence internationale sur la planification familiale.

Par ailleurs, au moment où M. Niang s’apprêtait à prendre la parole pour délivrer le message du ministre, les travailleurs de la santé, membres de la convergence SUTSAS-SAS ont, pour montrer leur désaccord contre la politique de l’Etat, en matière de santé, boudé la manifestation.

Très remontés contre leur ministère de tutelle, ces travailleurs, arborant des foulards et autres brassards rouges, ont porté des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : "Respect aux accords signés", "Vers un boycott de tous les programmes de santé", etc.