Après trois jours de concertation à Dakar, les acteurs de la lutte contre les hépatites sont ressortis avec une liste de recommandations, dans le sens d’améliorer les conditions des malades.
Ils voulaient faire du concret, mais les acteurs de la lutte contre les hépatites n’ont pas beaucoup avancé dans cette croisade. C’est encore des recommandations qui sont sorties de la Conférence internationale sur la maladie tenue du 20 au 22 derniers à Dakar et articulées sur cinq points : la vaccination, la prévention, le dépistage, le traitement, l’épidémiologie et l’organisation et la mobilisation des ressources.
La présidente de l’Initiative panafricaine de lutte contre les hépatites, Pr Aminata Sall Diallo précise que la vaccination à la naissance est un des points forts sur lesquels se sont portées les réflexions. «Le calendrier de vaccination dans les pays africains ne nous permet pas d’empêcher la transmission mère-enfant», a regretté le Professeur Diallo, au cours de la séance de restitution de l’atelier.
Le document produit a aussi préconisé d’identifier et d’utiliser des mécanismes innovants pour une meilleure accessibilité des traitements. Seulement, les stratégies à développer dépendront des pays, précise le Professeur Diallo. Elle a donné l’exemple de taxes qui pourraient être prélevées sur le pétrole, le tabac ou encore les télécommunications.
Regrettant que la lutte contre les hépatites ne soit pas soutenue sur le plan financier, elle appelle les Etats à mettre une partie de leur budget dans cette action. Il faudrait également mettre en place un plan national de lutte contre cette maladie, classée quatrième priorité de santé internationale dans les pays qui n’en disposent pas. Cependant, ces actions ne sauraient aboutir sans des ressources humaines adéquates pour les mettre en œuvre. C’est pour cette raison qu’il est recommandé d’assurer la formation du personnel médical et paramédical.
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a trouvé ces «recommandations claires et faisables», puisque ne sortant pas de la rigueur scientifique. Elle s’est engagée à les transmettre personnellement à ses homologues africains. La ministre a aussi promis de faire de ce document un tableau de bord, une feuille de route pour éviter toutes les souffrances dues aux hépatites.
En Afrique, 80 % des Africains qui souffrent de cancer du foie sont des malades chroniques des hépatites virales. C’est l’une des complications de cette maladie dont les signes ne sont pas toujours apparents. «Qui lutte contre les hépatites lutte contre le cancer du foie», assure le Professeur Aminata Sall Diallo. Il est donc nécessaire de trouver des solutions efficaces pour lutter contre cette maladie, quatrième priorité internationale sur le plan de la santé. Ce fléau cause la mort d’un million de personnes par an et 150 millions d’Africains vivent avec une forme chronique d’hépatite B et/ou C avec un risque de complications.
Le Consensus de Dakar s’est déjà réuni il y a deux ans dans la capitale sénégalaise. D’après le Professeur Aminata Sall Diallo, le nouveau défi est de trouver des solutions pour venir à bout de cette maladie. «Nous devons trouver des solutions uniques pour venir à bout de l’hépatite sur le continent avec une recette africaine. De nombreux Africains sont menacés», avait-elle expliqué lors de l’ouverture de la rencontre.
9 Commentaires
Hepatites
En Juillet, 2013 (13:52 PM)Des campagnes de sensibilisation et de dépistage doivent être menées pour que des vies soient sauvées.
Vous qui lisez cet article n ayez pas peur, ayez le courage de vous dépister si ce n est pas encore fait. Vous pourrez ainsi sauver des vies par la prévention ( vous vacciner si vous ne l avez pas), l abstinence , l hygiène de vie...
Wa salam
Lipo
En Juillet, 2013 (14:30 PM)Comme D'hab
En Juillet, 2013 (15:04 PM)Lilaa
En Juillet, 2013 (19:17 PM)Fakir
En Juillet, 2013 (19:58 PM)Mossanne
En Juillet, 2013 (21:58 PM)Kheu
En Juillet, 2013 (22:10 PM)Malick .
En Juillet, 2013 (22:18 PM)1passant
En Juillet, 2013 (08:37 AM)Participer à la Discussion