Au niveau du centre hospitalier de Ourossogui, le relèvement exclusif des indemnités du directeur qui sont passées de 650.000 à près de 1 million de francs, continue d'attiser le courroux des syndicalistes de la santé qui exigent une généralisation des augmentations. En l’état, la situation n’a jusque-là connu une issue paisible malgré l’intervention des autorités administratives et celles de la santé en ce sens que la demande de la généralisation de la hausse continue de buter sur le niet catégorique de l’administration de la structure hospitalière.
Inflexibles dans le combat qu’ils mènent, les syndicalistes affiliés au Sutsas ont vu leur sit-in du mercredi 13 octobre 2022 interdit par le directeur de l’hôpital qui a fait appel aux gendarmes qui ont procédé manu-militari à l’arrestation des grévistes.
Ce dont se désole l’Alliance des syndicats autonomes du Sénégal (ASAS) à travers un communiqué mis à la disposition de la presse dans lequel, « (elle) interpelle la gendarmerie sur le droit ou la loi qui autorise l’arrestation ou la convocation d’agents de la santé en pleine assemblée générale dans leur lieu de travail, en sit-in pour ne pas dire un arrêt de travail de quelques heures pour échanger sur leur sort ». Un dangereux précédent que And Gueusseum assimile à « une violation flagrante des libertés des travailleurs et de franchises hospitalières » et condamne avec la dernière énergie. Décidant par l’entremise de croiser le fer avec le directeur du centre hospitalier dont la démarche est jugée cavalière (…).
A ce titre, l’Assemblée de la région de Matam déclare « dénoncer tous les compromis faits à Monsieur le Gouverneur dans une logique d’apaisement en reprenant, en plus de la rétention des informations sanitaires et sociales qui a rendu le système aveugle depuis juin 2021, le boycott des formations et supervisions et de tous les programmes sur l’étendue de la région de Matam privant ainsi les populations de soins, cadet de soucis de ce Directeur porteur d’œillères uniquement braqués sur son hôpital donc incapable d’appréhender les conséquences de ses humeurs ».
Par ailleurs, And Gueusseum menace que « si rien n’est fait, dans un futur très proche, des mots d’ordres seront décrétés pour une prise en charge nationale de cette gangrène qui n’a que trop duré ». Elle demande qu’à défaut de rétablir leur camarade Amadou Lamine Sano (limogé), dans ses fonctions de Chef de service des soins infirmiers, le départ sans délai du directeur de l’hôpital de Ourossogui …
5 Commentaires
Ngagne12
En Octobre, 2022 (23:36 PM)Tout ça c'est un tissu de mensoge. Ceux qu'il font ce n'est que du chantage. Ce pays va droit au mur.
Les journalistes, vous aussi ils font investiguer avant d'écrire.
Participer à la Discussion