« Infirmiers et sages-femmes : les soins propres et sûrs, c’est entre vos mains ». C’est le thème choisi ce 5 mai, pour la célébration de la Journée mondiale de l’hygiène des mains. Ce, dans le cadre des activités marquant la journée internationale des sages-femmes et du personnel infirmier.
« La lutte anti-infectieuse, singulièrement l’hygiène des mains, est importante dans tous les milieux. Ce thème est particulièrement important dans les établissements de soins de santé au titre des efforts qui sont faits pour dispenser des soins de qualité aux patients. Cette année, l’importance de la propreté des mains pour sauver des vies est plus que jamais d’actualité en ce moment où nous sommes engagés dans la lutte contre la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) », a fait savoir d’emblée, la Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour l’Afrique, à cette occasion.
« Nous devons envisager des solutions à plus long terme pour élargir durablement l’accès à l’eau »
Dr Matshidiso Moeti d’expliquer : « Nous pouvons nous protéger et protéger nos familles en nous lavant régulièrement les mains à l’eau et au savon ou en nous désinfectant les mains avec une solution hydroalcoolique. L’hygiène des mains fait partie des mesures préventives de base pour toute une série de maladies, dont la Covid-19, au même titre que la distanciation physique, le respect des règles d’hygiène en cas de toux ou d’éternuement et la désinfection des surfaces ».
Cependant, elle affirme : « en collaboration avec nos partenaires, nous devons de toute urgence élargir l’accès à l’eau sur tout le continent. En Afrique subsaharienne, plus d’un établissement de soins de santé sur quatre n’a pas de service d’alimentation en eau. Un nombre accru d’établissements produisent localement des solutions hydroalcooliques, mais cela ne remplace pas un approvisionnement sans danger et fiable en eau ».
Non sans indiquer : « L’accès limité ne concerne pas uniquement les établissements de santé, mais s’étend aux communautés. Moins de 50 % des foyers d’Afrique subsaharienne disposent d’installations de base pour se laver les mains à l’eau et au savon. Dans le cadre de la riposte à la Covid-19, de plus en plus de points de lavage des mains sont mis en place et nous devons envisager des solutions à plus long terme pour élargir durablement l’accès à l’eau ».
« Le nombre de personnes qui font un aller-retour de 30 minutes ou plus pour recueillir de l’eau a plus que doublé »
La Directrice régionale de l’Oms en Afrique a aussi fait noter que les progrès réalisés au cours des 20 dernières années en matière d’accès à l’eau en Afrique subsaharienne ont été mitigés. « Le nombre de personnes utilisant des sources non améliorées est resté identique. Le nombre de personnes utilisant des eaux de surface a diminué d’un tiers. Le nombre de personnes qui font un aller-retour de 30 minutes ou plus pour recueillir de l’eau a plus que doublé, et la corvée de l’eau incombe principalement aux femmes et aux filles ».
A l’en croire, la Covid-19 met en lumière les inégalités dans l’accès aux services de base et nous avons l’occasion d’élargir l’accès à l’eau des communautés vulnérables.
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