La région intime est très fragile et sujette aux irritations et aux infections, en particulier les mycoses vaginales. Avoir une bonne hygiène au quotidien est donc indispensable. Mode d’emploi.
Douche vaginale : pas bien ?
Même à l’eau, il n’est pas nécessaire de nettoyer l’intérieur du vagin !
Les muqueuses de la région intime possèdent en effet une flore vaginale, contenant des bonnes bactéries qui forment un film protecteur et qui protègent des infections uro-génitales.
En nettoyant l’intérieur de la zone intime, vous risquez de détruire cette flore protectrice et, par conséquent, d’augmenter le risque d’infection.
A retenir : le vagin n’a pas besoin d’être nettoyé : il s’auto-nettoie. C’est seulement en cas d’infection qu’il faut lui apporter des soins particuliers.
Les bons gestes
Pas de gant de toilette, c’est un véritable nid à microbes !
Toujours se laver à mains nues, de l’avant vers l’arrière afin de ne pas ramener de germes vers le vagin et bien rincer.
Après la toilette, bien se sécher avec une serviette propre.
Et bien sûr avoir une bonne hygiène intime, c’est aussi changer de sous-vêtements tous les jours.
Du savon de Marseille pour ma toilette intime ?
La toilette intime est très importante et il ne faut pas la négliger. C’est la zone intime externe (pas l’intérieur), c’est-à-dire autour de la vulve, qui doit être nettoyée avec soin. L’idéal est d’utiliser un savon doux sans savon, avec un pH qui respecte le pH physiologique de cette zone du corps, soit compris entre 4,5 et 9.
Mais c’est quoi au fait le pH ? C’est un indicateur qui mesure l’acidité d’un milieu. Le pH 7 est neutre, au-delà il est alcalin et en dessous il est acide. Le pH varie selon les zones du corps, en fonction d’influences hormonales notamment. On comprend dès lors que le soin d’hygiène intime doive avoir un pH qui corresponde à la zone à nettoyer. Sinon le produit est considéré comme trop agressif pour la peau.
A éviter
Le savon de Marseille dont le pH est très alcalin a un effet décapant sur les muqueuses.
Les savons contenant des antiseptiques,qui risqueraient de détruire les bonnes bactéries présentes naturellement dans le vagin (les lactobacilles), de déséquilibrer la flore bactérienne et donc d’avoir l’effet inverse à celui souhaité, à savoir augmenter le risque d’infection.
Les gels douches trop parfumés, les déodorants, les parfums qui sont agressifs pour la flore vaginale.
Irritations vaginales : se laver plus souvent ?
Ce n’est pas parce que votre zone intime est un peu irritée qu’il faut la laver plus souvent. Et pour cause : les toilettes trop fréquentes peuvent paradoxalement augmenter le risque d’infections. Irritation ou pas, il ne faut pas dépasser plus de deux toilettes par jour.
En revanche, vous avez sans doute remarqué des soins « hygiène intime » dans les rayons parapharmacie. Crèmes apaisantes, soins lavants doux, lingettes… Du moment qu’ils sont sans savon et sans antiseptiques, vous pouvez les utiliser quotidiennement, même sur de longues périodes et en particulier si vous êtes sensible aux irritations.
Ces produits varient selon leur principe actif et peuvent ainsi être adaptés à toutes les situations. Par exemple, en cas d’irritations fréquentes, il est recommandé d’utiliser des soins aux propriétés adoucissantes et apaisantes. En cas de sécheresse intime, les soins hydratants seront privilégiés. Leur pH doit toujours être compris entre 4,5 et 9 pour un usage quotidien. N’hésitez pas à demander conseil à votre gynécologue.
Le saviez-vous ? La bardane est une plante médicinale reconnue pour ses propriétés calmantes et adoucissantes sur les irritations intimes. Elle entre dans la composition de certains produits d’hygiène intime et convient ainsi aux peaux les plus délicates.
Ca ne sent pas bon… C’est une mycose ?
En cas d’infection vaginale, les symptômes les plus courants sont les démangeaisons, les douleurs, les sensations de brûlures, les pertes odorantes, colorées… Bref, ça n’est pas agréable et vite insupportable !
Il faut donc rapidement prendre rendez-vous avec son gynécologue. Celui-ci va effectuer un simple prélèvement pour vérifier s’il s’agit effectivement d’une infection et si c’est le cas pour savoir précisément de quel germe il s’agit. En fonction du résultat, il prescrira alors un traitement adapté et efficace rapidement. En attendant d’obtenir son rendez-vous gynécologique, on peut appliquer une crème apaisante mais en aucun cas il ne faut s’auto-médicamenter.
A savoir : inutile de multiplier les toilettes, votre partie intime ne sera jamais inodore ! Pire, l’utilisation de déodorants ou de gels trop parfumés n’est pas recommandée car ils sont irritants.
Comment se soigne une mycose ?
En cas de mycose, le médecin prescrit généralement unantifongique local sous forme d’ovule, à mettre directement dans le vagin. En complément, il conseille une crème et une lotion lavante adaptées.
Les soins d’hygiène intime dédiés aux infections vaginales ont en effet la particularité d’avoir un pH neutre ou légèrement alcalin, compris entre 7 et 9. Ainsi ils s’opposent au développement des champignons qui prolifèrent plus facilement en milieu acide.
Le saviez-vous ? Les mycoses sont les infections vaginales les plus fréquentes : 2 femmes sur 3 ont au moins une mycose dans leur vie. Il s’agit d’infections provoquées par des champignons microscopiques de variétés multiples. Le plus fréquent, Candida albicans, est présent naturellement dans la flore vaginale, mais en très petite quantité. Habituellement, la flore vaginale, c’est-à-dire les bons microbes du vagin, empêche ces champignons de se multiplier. Mais en cas de déséquilibre de cette flore, suite à une mauvaise hygiène intime ou à un traitement antibiotique par exemple, Candida albicans n’est plus suffisamment forte pour les contrer, d’où la mycose, appelée aussi candidose.
Les mycoses sont-elles liées à un manque d’hygiène ?
Non, le manque d’hygiène n’est pas la cause de vos mycoses à répétition. Parfois, c’est même au contraire une hygiène intime excessive qui peut en être à l’origine.
Des toilettes intimes trop nombreuses ou trop agressives peuvent en effet déséquilibrer la flore vaginale, de sorte que les bonnes bactéries ne sont plus suffisantes pour vous protéger des germes infectieux. On le rappelle, une toilette quotidienne suffit.
A retenir : en cas de mycoses répétées, il faut chercher les facteurs qui déclenchent ces infections. Cela peut être une hygiène intime excessive, l’utilisation de savon trop acide, mais aussi la prise d’antibiotiques, l’utilisation de certaines pilules contraceptives, le port de lingerie synthétique ou de pantalons trop serrés, etc. Une fois la cause identifiée, on peut limiter les riques plus facilement.
Les maillots de bain ne sont pas hygiéniques ?
Comme par hasard, c’est souvent l’été, pendant les vacances, au bord de la mer de préférence, que vous souffrez d’irritations ou, pire, de mycoses ? C’est que la zone intime est très fragile et que de nombreux facteurs sont susceptibles de la mettre à mal.
La chaleur et la transpiration sont propices au développement de germes et le port de vêtements serrés favorise les frottements.
Alors, non, il ne faut pas remettre son short par-dessus son maillot de bain mouillé après s’être baigné ! Entre l’humidité, la chaleur et la proximité avec la zone intime, les bactéries s’en donnent à cœur joie pour se développer…
Les bons gestes : préférez les vêtements amples qui ne génèrent pas de frottements avec la région intime et les matières en coton, en particulier pour les sous-vêtements.
Faut-il se laver plus souvent pendant les règles ?
En temps normal, une toilette intime par jour suffit. Pendant les règles, on peut cependant laver plus souvent la zone intime (seulement externe), surtout en cas d’irritations.
C’est une période où l’on est effectivement plus sujette aux infections car les bactéries protectrices (les lactobacilles) diminuent la flore intime se déséquilibre.
Les serviettes hygiéniques provoquent parfois aussi des irritations vulvaires à cause des frottements. Pour limiter les risques, il est recommandé de renouveler le plus souvent possible les tampons et les serviettes périodiques : toutes les quatre heures au maximum.
Des tampons pas comme les autres
Il existe des probiotiques version gynéco qui libèrent des bonnes bactéries afin de rétablir la flore bactérienne. On les utilise comme des tampons au moment des règles, période où les femmes sont justement plus sujettes aux infections.
Grossesse, ménopause : muqueuses plus sensibles ?
Avec la ménopause surviennent tout un tas de petits changements liés aux bouleversements hormonaux (baisse des œstrogènes). En particulier, les femmes se plaignent souvent desécheresse vaginale. Leurs muqueuses sont desséchées et plus fragiles donc plus sujettes aux irritations et aux infections.
A cette période, les soins d’hygiène intime adoucissants, hydratants et apaisants sont conseillés pour réduire cet inconfort et pour préserver l’hydratation des muqueuses. On peut également utiliser des ovules, qui comme les tampons, apportent des probiotiques qui vont restaurer la flore vaginale.
A savoir : pendant la grossesse aussi le risque de mycoses est plus élevé, également en raison de l’augmentation importante des œstrogènes qui diminuent le pH dans la zone vaginale. Celui-ci devient alors plus propice au développement des mycoses. En prévention, on peut utiliser un soin lavant avec un pH légèrement alcalin.
Epilation intégrale = 0 problème d’hygiène ?
Vous pensez que pour être débarrassée du risque de mycoses et autres infections vaginales, il suffit d’opter pour une épilation intégrale ? Eh bien, vous avez tort ! Au contraire, l’épilation intégrale augmente le risque d’infections et de troubles vulvo-vaginaux.
C’est que les poils ne sont pas là pour rien : ils jouent un rôle protecteur de la zone intime. Une fois épilée, elle n’est plus protégée contre les agressions, comme les frottements avec les sous-vêtements ou les protège-slips. La zone vulvaire devient sèche, irritable… La muqueuse est aussi moins bien protégée contre les mycoses et autres infections.
En cas d’épilation intime, il est donc conseillé d’éviter le port de pantalons serrés et de préférer les tenues amples, en coton. Par ailleurs, il existe des produits apaisants sous différentes formes (lingettes, crèmes…) qui peuvent limiter les irritations.
11 Commentaires
X-men
En Septembre, 2012 (09:52 AM)Peule
En Août, 2023 (15:36 PM)Reply_author
En Août, 2023 (15:38 PM)LAW AND ORDER
Reply_author
En Août, 2023 (15:52 PM)Va voir la bas
Alys
En Août, 2023 (18:29 PM)Reply_author
En Août, 2023 (22:50 PM)Senegal Inondations
En Septembre, 2012 (09:54 AM)Beuz
En Septembre, 2012 (10:19 AM)Interessant
En Septembre, 2012 (10:21 AM)Dpm
En Septembre, 2012 (10:50 AM)comment peut on penser un seul instant que cela signifie ne jamais nettoyer l interieur!
Didridin D Elle
En Septembre, 2012 (11:59 AM)ba tu as moins de 30 ans rek sakh yaw lol
Leuf
En Septembre, 2012 (12:37 PM)Azert
En Septembre, 2012 (14:43 PM)Averti
En Septembre, 2012 (18:01 PM)Boy Thiaga
En Septembre, 2012 (20:14 PM)Laurent
En Octobre, 2012 (14:45 PM)moi je la lèche le soir dès son arrivée même pendant les règles j'ausculte et retire le tampon
quel bonheur?
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