La planification familiale (PF) est hissée au rang de ''priorité stratégique'' pour une réduction rapide de la mortalité maternelle et infanto-juvénile au Sénégal, a expliqué la responsable technique chargée de la planification familiale à la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE) du ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal.
''C’est à ce titre qu’un plan d’action national consensuel a été élaboré avec la contribution de l’ensemble des acteurs, des partenaires et de la société civile au Sénégal pour booster les indicateurs dans ce domaine'', a souligné Aissatou Sano Coly.
Elle a fait une communication sur le thème ‘’La planification familiale au Sénégal : état de mise en œuvre du plan d’action national (gouvernement/OSC)’’ lors de l’atelier inter-pays de partage d’expériences sur l’engagement de la société civile dans le repositionnement de la planification familiale en Afrique de l’Ouest, ouvert jeudi à Bamako.
‘’Nous avions, en 2010, un objectif très ambitieux d’augmentation de la prévalence contraceptive de 12 % en 2010 à 27 % en 2015. Nous avions parallèlement un autre objectif de recruter 350.000 nouvelles femmes additionnelles pour pouvoir atteindre ce taux décliné de 27%’’ a-t-elle dit.
Selon elle, le plan national de PF du Sénégal est stratégique et n’a de sens que s’il est opérationnalisé. ''C’est, a-t-elle expliqué dans sa communication, ce qui a valu la part productive qui a été alloué à chaque région du pays pour atteindre ces objectifs''.
Elle a fait savoir qu’avec la dynamique de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2015, ''le Sénégal a développé un fort leadership autour de la planification familiale''.
A en croire la responsable technique chargée de la planification familiale à la DSRSE, ''pendant longtemps au Sénégal, les actions en direction de la planification familiale se limitaient au niveau des structures de santé (...)''.
‘’Actuellement, dans tous les médias, on parle de la planification familiale, mais aussi c’est parce que le ministère de la Santé et de l’Action sociale avait pris des engagements et en avait fait une priorité nationale’’, a-t-elle fait valoir.
Selon elle, l’autorité de tutelle s’était engagée à supporter la politique de santé par rapport à la réglementation sanitaire vis-à-vis des matrones à qui il n’était pas autorisé d’offrir des services de planification familiale, mais aussi des structures privées qui n’avaient pas le droit de détenir un certain stock de produit contraceptifs.
‘’De 2012 à 2013, le Sénégal a eu un bond considérable en augmentant de 4 points son TPC et est actuellement à 16 %’’, s’est réjouie Mme Coly, soulignant toutefois qu’il existe encore de fortes disparités et que les besoins non satisfaits restent encore élevés et sont de 29,4%.
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