Dans un hôpital du Kentucky, aux États-Unis, un donneur d’organes victime d’une overdose de médicaments s’est réveillé sur la table d’opération au moment où les chirurgiens s’apprêtaient à lui retirer son cœur. Ce qui a donné lieu à une polémique.
Un scénario cauchemardesque. Après une overdose de médicaments, Thomas T. J. Hoover a été déclaré en état de mort cérébrale par les médecins de l’hôpital Baptist Health Richmond, dans l’État du Kentucky, aux États-Unis. Alors que les chirurgiens s’apprêtaient à lui retirer son cœur dans le cadre d’une greffe, l’homme de 36 ans s’est réveillé sur la table d’opération. Chargée de préserver les organes au sein de l’institution médicale, Natasha Miller a raconté jeudi 17 octobre à NPR les faits horrifiants qui se sont déroulés en octobre 2021.
«Il bougeait dans tous les sens, il se débattait», s’est souvenue l’Américaine. Elle a notamment expliqué avoir entendu le coordinateur de l’association Kentucky Organ Donor Affiliates (KODA) demander avec insistance aux médecins de pratiquer l’intervention chirurgicale.
Nyckoletta Martin, une autre employée du KODA, a affirmé qu’en examinant le dossier de Thomas T. J. Hoover, elle avait été «choquée» d’apprendre que le donneur d'organes aurait montré des signes de vie, alors même que les médecins examinaient son cœur afin de vérifier s’il était viable pour une transplantation.
«Le donneur s’était réveillé au cours de la procédure de cathétérisme cardiaque qu’il avait subie le matin. Il se débattait sur la table», a répété Nyckoletta Martin, confirmant les propos de Natasha Miller.
les médecins réfutent en bloc la polémique
Selon le dossier du trentenaire, les médecins lui avaient administré un sédatif lorsqu’il s’était réveillé, afin de poursuivre le prélèvement d’organe. Un incident grave qui a poussé plusieurs membres de l’équipe du KODA à démissionner.
«J’ai consacré toute ma vie au don et à la transplantation d’organes. Je trouve très effrayant que ces incident puissent se produire et qu’il n’y ait pas davantage de mesures en place pour protéger les donneurs», a déploré Nyckoletta Martin.
Donna Rhorer, soeur aînée et tutrice de Thomas T. J. Hoover, a affirmé auprès de NPR que son frère avait ouvert les yeux lorsqu’il était transporté d’une unité de soins intensifs à une salle d’opération. Après avoir questionné les professionnels, l’un d’entre eux lui avait répondu que le mouvement était un réflexe et ne signifiait aucunement que son frère était encore en vie.
«C’était comme s’il voulait nous faire savoir qu’il était toujours là», s’est-elle remémoré.
De leur côté, les responsables du KODA ont nié qu’un membre de leur organisation avait demandé aux médecins de procéder à un prélèvement d’organe sur un patient vivant.
Le procureur général de l’État du Kentucky a déclaré qu’une enquête était en cours pour éclaircir les faits. L’administration fédérale des ressources et services de santé (Health Resources and Services Administration) mène également des investigations.
5 Commentaires
Adada
il y a 2 semaines (12:15 PM)Avis à toute la diaspora :
Pour éviter que vos organes vous soient retirés il faut remplir une fiche spéciale de déclaration de refus dès maintenant. Renseignez vous.
Je pense que c'est le cas dans beaucoup de pays européens mais les gens ignorent tout ça.
Cette loi (du par défaut) est perverse car ça peut tenter certains à se presser dans les diagnostics et décisions sanitaires.... pour pouvoir prendre les organes d'autrui ...Yallah rek kham lou niou ci def en plus
Wa salam
Avis
il y a 2 semaines (12:08 PM)La chirurgie a finalement été annulée ou malheureusement les médecins ont poursuivi ?
Reply_author
il y a 2 semaines (17:27 PM)Ils sont incapables de reconnaître un cadavre !?!?
Un corps qui se débat et ouvre les yeux doit forcément respirer et avoir un poul cardiaque.
Bien sûr, il fallait arrêter et sauver le donneur.
Il faut tous leur donner une mise à pied et même une interdiction de pratiquer pour certains.
Bandes de NULS.
Reply_author
il y a 2 semaines (13:48 PM)Participer à la Discussion