
Les compléments de vitamines que les parapharmacies vendent aux femmes enceintes sont, pour la plupart, sans intérêt thérapeutique. Ils peuvent même s'avérer dangereux.
C’est un produit qui a le vent en poupe chez les femmes en période de grossesse. Les "cocktails de vitamines" et autres compléments nutritionnels sont en effet fréquemment consommés pour éviter des carences maternelles en vitamines. Plus particulièrement dans le viseur: la carence en acide folique, en vitamine D, voire en fer ou en iode qui peuvent provoquer des retards de développement chez le fœtus.
Or, d’après une étude publiée dans l'édition du 12 juillet de la revue Drug and Therapeutic Bulletin, les produits mis sur le marché n’ont pas réellement de justifications médicales et représentent donc une dépense inutile.
Selon les auteurs de cette étude, et dans le respect des recommandations françaises en la matière, rien ne justifie de prendre ces cachets multivitaminés. Seule la supplémentation en acide folique et en vitamine D est bénéfique, et a fait ses preuves scientifiques. Les autorités sanitaires conseillent en effet, pour l'acide folique, d'en consommer 400 microgrammes par jour, soit l’équivalent d’un comprimé, au cours du premier trimestre de grossesse, et idéalement pendant le projet de conception.
Quant à la vitamine D, les besoins sont en principe couverts par l’alimentation et une exposition au soleil. Il peut donc y avoir un intérêt là aussi à consommer un complément de vitamine D en cas de grossesse hivernale où si la future mère habite une région peu exposée au soleil.
Mais hormis ces deux cas, très ciblés, tous les autres compléments s’avèrent inutiles, notamment si la mère suit un régime alimentaire équilibré. Consommer des compléments alimentaires, sans nécessité médicale, peut même s’avérer très dangereux pour l’enfant à naître. C’est notamment le cas de la vitamine A et de la vitamine E qui peuvent générer des malformations chez le fœtus en cas de saturation de l’organisme.
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