Les mauvais régimes alimentaires sont de loin les plus grands facteurs de risque pour la charge mondiale de morbidité, a indiqué, mardi à Dakar, Dr Ndèye Khady Touré de la Cellule de lutte contre la malnutrition (CLM).
Cela est d’autant plus accentué que "tous les pays du monde font face à un grave problème de santé publique du fait de la malnutrition" a-t-elle soutenu.
Dr Ndèye Khady Touré faisait la communication introductive au forum sur "les défis nutritionnels en Afrique de l’ouest et du centre" initié par Nestlé Sénégal.
Citant le rapport 2016 sur la nutrition mondiale, elle a souligné que "plus de deux millions de décès pourraient être évités chaque année si la consommation de sel était réduite au niveau recommandé de moins de 5 g par jour".
De même "limiter l’apport de sucre à moins de 10% de l’apport énergétique total fait partie d’une alimentation saine" a-t-elle soutenu.
Pour le pédiatre et nutritionniste, Pr Galaye Sall modérateur de la session, il s’agit de "promouvoir une alimentation saine pour aider à protéger contre la malnutrition sous toutes ses formes".
Cela aiderait également à "prévenir les maladies non transmissibles dont le diabète, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le cancer" a ajouté le professeur Sall.
Intervenant au cours du panel sur la lutte contre les carences en micronutriments, Dr Jean Emmanuel Nzengue du Gabon a souligné que la malnutrition est "le premier facteur de risque parmi les maladies dans le monde".
"Un grand nombre de personnes dans le monde a des régimes alimentaires qui manquent d’adéquation, de diversité et d’équilibre", a-t-il soutenu, rappelant que le rapport sur la nutrition mondiale fait ressortir que "deux milliards de personnes souffrent de carences en vitamines et minéraux essentiels, en particulier le fer, l’iode, la vitamine A et le zinc".
Pour les différents intervenants à ce panel, "les conséquences des carences en micronutriments sur la santé des personnes sont dévastatrices et entraînent une déficience mentale, une mauvaise santé et une faible productivité".
C’est pourquoi, il est retenu de renforcer la cohérence des politiques de nutrition, de signer des engagements internationaux en faveur de la nutrition et d’impliquer d’autres acteurs en dehors du cercle des nutritionnistes dont la presse, le secteur privé, les parlementaires, etc.
Il s’agit également d’augmenter les interventions essentielles en nutrition puisque les couvertures encore faibles ne garantissent pas toujours un impact.
2 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (15:42 PM)Me B Ndiaye
En Mai, 2017 (20:16 PM)Je conseille vivement à Afrique sans tabac de porter plainte immédiatement pour que ces gens-là apportent les preuves de ce qu'ils avancent.
D'ailleurs dès demain nous allons déposer une plainte à la DIC.
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