Spécialiste en hépato-gastro–entérologie, Dr. Hervé Zylberberg, a co-animé, ce lundi, une conférence sur le dépistage du cancer du côlon avec le gastro-entérologue le Pr Mohamdou Fadél Ndiaye. Et dans sa communication le Pr Ndiaye a révélé qu’au Sénégal, 500 cas de cancer du côlon sont enregistrés chaque année.
«Si on regarde les chiffres, en France, il y a 45 000 nouveaux cas de cancer du côlon par an. Au Sénégal, il y a 500 nouveaux cas par an dont 200 hommes et 3OO femmes. Si on multiplie par le nombre de population par rapport à la France, c'est presque la même incidence», renseigne-t-il.
Ce que le spécialiste regrette surtout, c'est le diagnostic tardif: « la plupart de ces cancers, ne sont pas diagnostiqués à temps. Le délai moyen de diagnostic est de 12-13 mois. 60% des malades sont opérables, mais malheureusement dans les 60%, la moitié ou le tiers n'ont pas de chance. Et le taux de survie global de la maladie tourne autour de 15 à 30% au Sénégal ».
Et ce retard de diagnostic s'explique par le fait que les malades négligent les douleurs abdominales et souvent, des médecins généralistes se trompent sur la gravité des symptômes.
«Une personne qui a un cancer colorectal expose ses parents au premier degré à avoir cette maladie. Donc à chaque fois qu’on détecte ce cancer chez quelqu'un, tous ses parents de premier degré que ce soit son père et sa mère doivent subir une coloscopie systématiquement», avertit-il.
L'autre souci avec la maladie, c'est la cherté du traitement : «La coloscopie n'est pas si accessible parce que le nombre de centres d'endoscopie n’est pas aussi nombreux. Il n'y en a qu'une vingtaine dans tout le pays. Pour traiter un cas de cancer du côlon, il faut 12 séances de chimiothérapie et chaque séance coute 150 000 FCFA. Ce qui fait que le traitement va coûter des millions », indique le Pr. Ndiaye.
De son côté, Dr. Hervé Zylberberg, Spécialiste en hépato-gastro-entérologie, a expliqué que l’hépato-gastro-entérologie est une spécialité médicale qui étudie et soigne toutes les pathologies digestives et hépatiques. En en France, plus de 18 000 personnes meurent de cette maladie par an.
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