Moustapha Niasse préconise plus de solidarité dans la lutte contre le VIH

Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a invité, jeudi à Dakar, les scientifiques, les praticiens et les organisations de la société civile à faire preuve de plus de solidarité, afin de réduire les disparités dans la riposte contre le VIH/Sida.‘’Des efforts importants ont été menée dans la lutte contre le VIH, mais aujourd’hui il y a nécessité et urgence de mobiliser tout le monde (scientifiques, société civile et les législateurs que nous sommes) pour travailler à réduire dans nos sociétés les disparités dans la riposte contre le VIH’’, a-t-il dit, lors de l’ouverture de la réunion annuelle du Réseau des parlementaires contre le VIH, sous l’égide de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). 

‘'Nous devons faire ensemble preuve de solidarité : la communauté des savants, les praticiens, les corps auxiliaires, les parlementaires qui ont créé le Réseau sous l’égide de l’APF pour faire face au fléau du Sida à côté du paludisme et de la tuberculose’’, a-t-il affirmé, devant les parlementaires francophones.

Le président de l’Assemblée nationale a ainsi appelé les uns et les autres à ‘’joindre leurs efforts à ceux de la communauté scientifique pour faire face ensemble au fléau du Sida’’.

‘’Le Sida constitue et demeure, malgré les progrès réalisés dans le combat mené contre cette maladie, une menace grave sur la survie des sociétés humaines et présente en même temps de graves dangers par le mode de propagation frappent surtout les catégories sociales les plus défavorisées et les zones pauvres de nos villages et de nos villes’’, a-t-il souligné. 

‘’Les parlementaires que nous sommes et les scientifiques que vous êtes doivent ensemble assumer cette responsabilité en pensant, dans cette lutte, aux droits des malades, à la confidentialité et à la solidarité’’, a-t-il ajouté.

Le président de l’Assemblée nationale a fait état de la cherté des médicaments, de l'inaccessibilité, selon les conditions sociales des uns et des autres, des antirétroviraux et autres médicaments que les laboratoires sont en train de créer avec beaucoup de mérite.

‘’Les populations qui nous ont mandatés attendent cela de nous. Une personne vivant avec le VIH est un citoyen à respecter, à intégrer dans le cursus, c’est une question d’éthique, de morale et de solidarité et j’espère que les scientifiques, les médecins et les sociologues n’ont pas oublié ce volet du combat contre le VIH’’, a-t-il relevé. 

‘’Le mot fondamental c’est la solidarité, c’est encourager les chercheurs, les médecins et tous ceux qui s’activent dans la lutte contre la maladie car il est temps d’en finir avec les disparités’’, a soutenu le président de l’institution parlementaire. 

Présent à l’ouverture de la rencontre, le Président de la Commission Education, Communication et Affaires culturelles (CECAC), Didier Berberat, a souligné que la marque d’intérêt des parlementaires sénégalais venus en grand nombre témoigne de la volonté du Sénégal de s’inscrire durablement dans les principes de l’Assemblée parlementaire francophone en accordant une importance capitale à la lutte contre le VIH.

‘’Très tôt, le Sénégal a su mettre des campagnes de prévention qui ont porté leurs fruits avec un taux de prévalence remarquablement faible (0,7%)’’, a-t-il ajouté, relevant que le Sénégal a été le premier pays d’Afrique, à côté du Congo, à apporter une contribution à l’Onusida. 

‘’Ce geste s’inscrit en droite ligne avec l’ambitieuse feuille de route sur la responsabilité partagée et la solidarité que les responsables de l’Union africaine ont adoptée’’, a-t-il ajouté.

A l’ordre du jour de la réunion qui prend fin vendredi, figurent le rapport d’activités du réseau depuis le dernière réunion à Libreville en 2012 et des communications des coordonnateurs ds sections sur leurs initiatives, la mise en œuvre sur le plan national de l’accord entre l’APF et l'Onusida et la reconstitution des ressources pour 2014-2016.