
Amath Dansokho a réussi à porter l'espoir du changement le 19 mars 2000 à côté de Me Abdoulaye Wade. Douze années plus tard, le 25 mars 2012, il a paradoxalement reflété le vent de la rupture auprès d'un certain Macky Sall qui en fait un ministre d'Etat en avril 2012. Aujourd'hui, il est de petite santé.
Le monument national Amath Dansokho a pris son vol pour Génève, le jeudi nuit, où il doit subir une opération. Il y restera un bon bout de temps. Le président honoraire du Pit est sur les rotules, se traîne et se gère : les années ingrates sont passées par là. La prison et l'opposition. Puis le pouvoir et l'opposition, à la fois, sous Me Abdoulaye Wade.
Dans la galerie des hommes politiques sénégalais, Amath Dansokho est un éléphant sans défense. A lui seul, il a été une force politique locale, animée d'une incroyable loquacité. D'une sociabilité enjouée, il est encore capable d'essuyer une larme lorsqu'il parle de son insondable estime pour Wade; dans le même temps, il le peut flinguer à bout portant.
Dansokho "le rouge" restera toujours nostalgique d'un autre monde : le communisme. Présent tour à tour en Guinée-Bissau auprès d'Amilcar Cabral et à Cuba auprès de Che Guevara, ce journaliste formé à Prague - entre le capital et le travail - est maintenant fort malade et épuisé. Lesenegalais.net lui souhaite de se refaire une nouvelle santé.
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