Des organisations syndicales d’employeurs et de travailleurs et des associations féminines ont plaidé, mercredi à Dakar, pour la ratification de la convention 183 sur la protection de la maternité, afin que les droits des femmes dans le monde du travail soient respectés.‘’L’importance que revêt la maternité pour la société doit conduire le Sénégal à améliorer la protection offerte mais aussi et surtout à l’étendre à toutes les travailleuses quels que soient la durée de leur embauche et leur type d’emploi’’, a indiqué Fatim Christiane Ndiaye, représentante de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Elle participait au forum de formation et de sensibilisation pour la ratification par le Sénégal de la Convention internationale du travail numéro 183 (2000) sur la protection de la maternité, ouvert mardi à Dakar. Le forum a pour but de permettre aux participants d’acquérir une meilleure connaissance de la convention, d’appréhender son importance et d’élaborer une feuille de route pour sa ratification. ‘’Les femmes ont des capacités pour faire reculer la pauvreté, consolider les économies et transformer les communautés.
Le renforcement de leur pouvoir de décision, de leur statut social, de leur situation économique est lié à l’amélioration de la nutrition, de la santé, de la prise en charge et de l’éducation’’, a estimé Mme Ndiaye. Cependant, elle a plaidé pour la protection de la maternité qui est une réalisation du principe d’égalité des chances et de traitement sur le lieu de travail, mais aussi une nécessité pour le développement social et économique du pays. Le ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles, Mansour Sy a indiqué, pour sa part, que tous les acteurs impliqués dans la promulgation des conventions et leur ratification réfléchissent sur les stratégies à développer, afin que les droits des femmes dans le monde du travail soient respectés.
‘’Le Sénégal n’a pas encore entamé un processus de ratification de ces conventions, malgré un taux de mortalité maternelle et infantile encore élevé (370 décès pour 100.000 naissances avec un taux faible de 51,9% d’accouchement médicalement assisté)’’, a-t-il déploré, annonçant que l’Etat mène un dialogue pour la ratification de la C183. ''Si la protection de la maternité est considérée comme faisant partie des valeurs fondamentales de nos sociétés, de nombreuses femmes continuent de faire face à des menaces liées à leur maternité et à leur sécurité économique’’, a-t-il déclaré. ‘’La majorité d’entre elles ne jouit pas encore d’une période de congé payé avant et après l’accouchement et beaucoup d’autres continuent de faire face au licenciement et à la discrimination au travail, parce qu’elles sont, ou peuvent devenir, enceintes’’, a poursuivi Mansour Sy. SDI/AD
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