Les taux de prévalence du VIH/sida, du cancer du col de l'utérus et de l'hépatite B dans la région de Ziguinchor sont encore élevés. C’est ce que révèlent les dernières enquêtes, même si cela est à confirmer par une enquête d'envergure nationale. Par exemple, pour le sida, la région méridionale a un taux de 1,3 %, contre 0,5 à 0,7 % au plan national, selon le directeur régional de la Santé de Ziguinchor, docteur Youssouf Tine.
Pour ce qui est du cancer du col de l'utérus et de l'hépatite B, le Dr Tine rappelle que la première maladie citée est la première cause de mortalité de cancer chez les femmes. Cependant, avec l'introduction de la vaccination chez les jeunes filles et les femmes contre le virus du papillome humain dans le Programme élargi de vaccination (PEV), de même que pour l’hépatite pour une élimination de cette maladie à l'horizon 2030, le directeur régional de la Santé à Ziguinchor se dit optimiste quant aux résultats des enquêtes démographiques désagrégées sur la situation réelle de ces pathologies au niveau de la région.
Le docteur Youssouf Tine s’exprimait lors de la rencontre du comité de pilotage du Projet de recherche sur la santé de la reproduction en Casamance porté par Enda Santé avec la contribution du ministère des Affaires étrangères et européennes/Luxembourg.
Le Dr Tine a salué la contribution d'Enda Santé dans la lutte contre les maladies transmissibles, notamment l'hépatite B, le virus du papillome humain et le VIH, à travers le renforcement du système de santé dans la région. Tout comme le caractère inclusif du projet de lutte contre ces trois maladies de par son intervention à Ziguinchor et à Bissau. Ce qui permet de rassembler les acteurs de la santé de ces deux pays et les partenaires du Grand-Duché du Luxembourg.
Ainsi, après une première phase test concluante de ce projet, ces acteurs se sont réunis pour lancer la seconde phase, dans le but d'améliorer davantage la prise en charge des populations atteintes du VIH, du cancer du col de l'utérus et de l'hépatite B.
Le responsable du bureau Enda Santé/Ziguinchor de rappeler le travail d'équipement des structures de santé de la région et de formation du personnel pour assurer, tout au long de l'année, le dépistage du cancer col de l'utérus.
À cet effet, il a informé qu'au moins 6 000 femmes ont pu être dépistées. Et celles chez qui des suspicions ont été détectées ont pu être traitées sur place à Ziguinchor. Pour l'hépatite B, il y a eu des séances de sensibilisation et de dépistage. Ainsi, plus de 20 000 personnes ont été dépistées, a renseigné Boubacar Diouf, le responsable bureau d’Enda Santé/Ziguinchor. Pour le VIH/sida, plusieurs malades suivis ont pu continuer à suivre le traitement et mesurer la charge virale, avec la mise en place d'un laboratoire pour accompagner la région médicale dans cette lutte, en termes d'unité de mesure.
Henry Goedertz de SAN ACCESS du MAEE/Luxembourg a magnifié le partenariat établi avec la mobilisation du personnel de santé de la région de Ziguinchor pour la lutte contre ces maladies. Il est revenu sur l'aspect recherche, dans le cadre de ce partenariat, et surtout l'expertise qui pourrait être menée avec l'UFR Santé de l’université Assane Seck de Ziguinchor dans la collecte de données pour l'amélioration de la prise en charge des malades.
Pour lui, l'important, c'est voir là où des améliorations doivent être faites et là où des manquements existent à travers la collecte de données pour améliorer la santé des populations.
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