« Je suis physiquement épuisée et moralement atteinte dans mon orgueil », a confié à Seneweb Ndèye Fatou Kamara, la matrone du poste de santé de Djirédji situé à 38 km au sud de Sédhiou.
Présentement avec l’absence de l’infirmière pour congé de maternité et de la sage femme pour un séminaire d’une semaine, la matrone explique qu’elle abat comme à l’accoutumée, un travail de titan pour quinze ou vingt mille francs par mois au plus. « Après les intenses activités domestiques, je suis au poste de santé toute la journée. Et même la nuit, les patientes viennent me tirer de mon lit », a-t-elle dit. Poursuivant les raisons de son malheur, Ndèye Fatou Kamara souligne : « à chaque fois que je quitte le domicile conjugal pour assister des malades, mon mari pense que c’est pour un rendez-vous de femme infidèle ». « C’est insupportable et démotivant que nos sacrifices soient ainsi récompensés », a conclu la sage-femme au cœur meurtri.
Une autre raison qui accentue sa décrépitude physique et morale, c’est le traumatisme lié au manque de moyens financiers et logistiques du poste de santé qui polarise plusieurs villages lointains. « Nous n’avons pas les moyens de descendre au niveau des villages pour assister les femmes à l’accouchement », s’est-elle désolée. Et la matrone de préciser : « celles qui nous arrivent par leurs propres moyens de ces villages, nous n’avons pas non plus les moyens de les évacuer au besoin faute d’ambulance ». Et elle regretta : « c’est malheureux de voir ses patientes livrées au sort. »
3 Commentaires
Massa
En Janvier, 2013 (11:25 AM)Tour
En Janvier, 2013 (12:41 PM)Senegalais De La Casamance
En Janvier, 2013 (14:43 PM)Par ailleurs vos Gamou et Magal ou on verse des Milliards du contribuable sénégalais, la Casamance a aussi ses Marabouts. On a aussi nos cités religieuses qui ont besoin de se développées. Pourquoi pas aussi chez nous? Sommes nous des citoyens de second degré? Non a l'injustice politique, non a la négligence des périphéries, non au népotisme.
Participer à la Discussion