Menée sur près d'un millier de seniors, une étude de l'Inserm sur l'alimentation conclut qu'une consommation de protéines équivalente à un gramme par kilo par jour est bénéfique pour les plus de 65 ans. Mieux, des apports protéiques suffisants réduisent de près de 60% le risque de fragilité. D'ailleurs, le Programme national nutrition santé (PNNS) recommande à ce titre de manger une à deux fois par jour de la viande, du poisson ou des œufs, en plus des protéines végétales.
Les protéines sont bénéfiques pour les seniors. Pour rester en bonne santé, les plus de 65 ans devraient même en consommer chaque jour l'équivalent d'un gramme par kilo de poids corporel, conclut une étude menée par l'Inserm. Constituants musculaires, les protéines protègent, entre autres, contre la sarcopénie (baisse de la tonicité musculaire) et rendent moins fragile.
4,1 % des personnes considérées comme « fragiles »
Pour obtenir ce chiffre, les chercheurs français ont appelé à la rescousse 1 345 sujets âgés de 74 ans qui ont répondu à une enquête alimentaire menée par un diététicien. Au programme : leur alimentation de ces 24 dernières heures. Les apports protéiques journaliers moyens et les apports énergiques totaux ont donc ainsi pu être quantifiés chez tous les participants.
Un deuxième questionnaire reposait, quant à lui, sur cinq facteurs : perte de poids de plus de trois kilos et non intentionnelle au cours des derniers mois, fatigue rapportée face à un effort à fournir, montée d'escaliers ou encore capacité à se lever d'une chaise, lenteur de la marche sur une distance de six mètres et temps d'activité physique hebdomadaire inférieur à une heure. Répondant à au moins trois des critères pris en compte au terme de ce questionnaire, 4,1 % des personnes ont alors été considérées comme « fragiles ».
Une incitation forte à consommer suffisamment de protéines
Les chercheurs se sont également aperçus que seules 36 % de ces personnes « fragiles »consommaient au moins 1 gramme de protéine par kilo, soit un seuil légèrement supérieur aux recommandations, contre 58,6 % des personnes plus robustes.
« Ce lien significatif nous a permis d'établir que des apports protéiques suffisants réduisent de près de 60 % le risque de fragilité (chute, hospitalisation, déclin cognitif, stress psychologique ou physique, NDLR) et ce, que les protéines soient d'origine animale ou végétale », précise Catherine Feart de l'Inserm. En conclusion, « ces résultats sont donc une incitation forte à consommer suffisamment de protéines », souligne Catherine Feart. LeProgramme national nutrition santé (PNNS)
recommande à ce titre de manger une à deux fois par jour de la viande, du poisson ou des œufs, en plus des protéines végétales.
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Anonyme
En Septembre, 2016 (07:12 AM)Participer à la Discussion