Les médecins affiliés au Sames en grève depuis quelque temps reprennent le travail aujourd’hui, après qu’un protocole d’accord a été signé avec le gouvernement. Lequel protocole a d’ailleurs été précipité par les risques de pénétration du virus ébola auxquels les médecins veulent à tout prix parer.
Les ministres de la Santé, de la Fonction publique et le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) ont procédé hier à la signature d’un protocole d’accord. En paraphant le document, les parties mettent ainsi fin à la perturbation notée depuis quelque temps dans le secteur de la santé. Mais pour en arriver à cette fin, il a fallu que le virus ébola s’annonce à notre frontière comme une menace à la santé publique.
En effet, avant même que la plénière d’hier ne soit tenue pour parvenir à des accords sur les différents points de revendication, les médecins avaient décidé de suspendre leur grève pour faire face à la maladie qui fait des ravages en Guinée où elle s’est déclarée, il y a quelques semaines. «Vu le contexte épidémiologique qui est marqué par le virus ébola qui menace notre pays, nous avons pensé depuis hier (dimanche) suspendre le mot d’ordre», a confié Dr Mbaye Paye, secrétaire général du Sames. La décision de lever leur mot d’ordre est donc une mesure humanitaire.
Elle coïncide toutefois avec une volonté du gouvernement de satisfaire un certain nombre de leurs doléances. Même si tous les points de la plateforme revendicative des médecins n’ont pas été satisfaits, «nous reconnaissons qu’il y a des acquis dans le protocole», a dit Dr Mbaye Paye. Il s’agit notamment de l’acceptation par le gouvernement de leur octroyer un prêt d’équipement d’un million à tous les médecins recrutés dans la Fonction publique en 2014 et 2015, un prêt Dmc de 5 millions sans intérêt avec facilitation aux médecins affiliés au Sames, l’octroi de l’indemnité de spécialisation aux universitaires qui prend effet à partir d’aujourd’hui et l’attribution de 15 hectares de parcelles dans le cadre des zones d’aménagement concertées pour faciliter l’accès aux logements des médecins.
Malgré tous ces acquis, les médecins du Sames ne sont pas sortis tout sourire de la salle comme le ministre de la Fonction publique. Pour cause, les points essentiels du mémorandum restent toujours suspendus aux promesses de l’Etat. Sur la titularisation de tous les médecins recrutés dans le corps des fonctions, le gouvernement «s’engage à étudier cette question dans une commission bipartite constituée des représentants du gouvernement et du Sames». Idem pour le relèvement de l’âge de la retraite à 68 ans pour les médecins. Même le point qui tient plus à cœur le Sames, si on en croit son secrétaire général et qui est la création de nouvelles indemnités et l’augmentation des indemnités déjà existantes, est renvoyé à l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat à la fin de l’année en cours. Un délai qu’a bien voulu lui accorder Dr Mbaye Paye et ses camarades, non sans afficher leur détermination à obtenir gain de cause. «Nous attendons cette étude tout en restant très vigilants», indique Dr Paye. Et comme pour le rassurer, le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, a réaffirmé la promesse du gouvernement de respecter ses engagements «pour éviter les grèves dans le secteur de la santé».
1 Commentaires
Communication...
En Avril, 2014 (16:05 PM)"mieux vaut prévenir que guérir "
ce virus ne se guéri pas
"il n y a aucun cas suspect au SENEGALE n y de cas "
difficil d avoir un cas COMFIRMÉ sans cas suspect..
QUE FONT LES CONSEILLERS EN COMMUNICATION
MERCI
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