Le chef du service de cardiologie de l’Hôpital général de grand Yoff (HOGGY), professeur Abdoul Kane, a indiqué vendredi que les professionnels de la santé ne sont pas toujours outillés pour prendre en charge au mieux les maladies cardiovasculaires.
''C’est pourquoi il faut travailler sur l’éducation des populations, leur faire comprendre, au mieux, ces maladies. Les populations doivent s’imprégner, afin qu'elles deviennent des acteurs de la prévention de ces affections individuellement et au sein de la communauté'', a-t-il dit.
Le professeur Kane s’exprimait lors d’une rencontre de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) qui se tient le dernier vendredi de chaque mois. Il a introduit une communication sur le thème : ‘’La lutte contre les maladies cardiovasculaires au Sénégal : Il est temps d’agir’’.
Le cardiologue a indiqué qu’il est ''urgent d’avoir des politiques cohérentes de prise en charge des maladies cardiovasculaires qui utilisent des méthodes simples, applicables au niveau des différentes composantes du système sanitaire allant du poste de santé aux structures de référence''.
Selon lui, ''il est impérieux d’identifier les personnes qui ont plus de risque à développer ces maladies, notamment celles qui ont un excès de poids, diabétiques ou exposées au tabagisme''. Ce sont, a-t-il signalé, ''des sujets ayant un risque potentiellement plus élevé'' et qu’il faut faire dépister ''le plus rapidement possible''.
Au Sénégal, il est quasiment impossible de prendre en charge une urgence aussi commune et grave que la crise cardiaque, parce que ''simplement nos structures sanitaires ne sont pas outillées et, peu d’entre-elles, sont capables de faire le bon diagnostic et le bon traitement'', a-t-il relevé.
‘’C’est pourquoi nous avons demandé une meilleure formation pour le personnel paramédical et les médecins généralistes afin que les populations qui sont plus proches d’eux puissent, devant un signe d’alerte, aller rapidement se faire consulter et envisager le traitement’’, a-t-il dit.
Selon Abdoul Kane, les maladies vasculaires et les facteurs qui y exposent ''sont malheureusement très fréquents au Sénégal, puisque beaucoup de malades sont hypertendus et constituent 20 à 30 % de la population''. Le meilleur traitement pour ces types de maladies, ''c’est la gestion du temps'', a t-il ajouté.
‘’Une crise cardiaque qui arrive dans les 2 à 3 heures, il y a 90% de chance de sauver la personne, mais si elle arrive 20 heures après, vous n’avez plus que 10 % de chance de la sauver’’ a-t-il confié, soulignant qu'il faut absolument que la prise en charge soit proche des populations.
Il a insisté pour que les populations soient ''prévenues, éduquées et sensibilisées'' à connaitre la maladie. ''Cela est dévolu à tout le monde et doit être sous tendu par une volonté politique et une lutte contre les maladies cardiovasculaires pour une alimentation saine, pour la promotion de l’activité physique'', a t-il dit.
Le chef du service de cardiologie de l'HOGGY a aussi invité à inciter les populations à aller se faire dépister, puisque, selon lui, ''les maladies cardiovasculaires sont sournoises''.
‘’Si vous sentez quelque chose, allez vite vers la structure de santé la plus proche qui pourra vous prendre en charge de façon optimale’’, a-t-il recommandé.
4 Commentaires
Le Pays Malade De Ses
En Juillet, 2013 (10:40 AM)Baayefaal
En Juillet, 2013 (11:26 AM)Cela reviendrait moins cher a la communauté, puisque un système d'aide va être mise en place pour les moins démunis un système d.aides cependant tout le monde doit cotiser c'est cela une nation, pas dans les paroles mais dans les actes
@ Pr Kane
En Juillet, 2013 (14:27 PM)Kocc2
En Juillet, 2013 (02:34 AM)Participer à la Discussion