Le président du Syndicat des médecins privés du Sénégal (SYMEPS), le docteur Ardo Bâ, a dénoncé vendredi l’exercice illégal de la médecine et estimé que cette pratique menace l'avenir de ladite profession dans le pays.
"Il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas des médecins et qui exercent quand même ce métier", a dit le docteur Bâ lors d’un diner-débat organisé par le SYMEPS sur les thèmes : "Gestion et organisation des cabinets privés et des plateaux médicaux" et "Médecine privée et fiscalités".
Des cabinets médicaux régulièrement installés payent la patente, les impôts, etc., mais sont pénalisés par des soi-disant médecins, qui officient en dehors de la légalité, a t-il signalé. "C'est une concurrence déloyale pour laquelle les médecins doivent être solidaires", a-t-il encore dit.
Le docteur Bâ a par ailleurs estimé la récente baisse du "bouclier fiscal", passé de 50% à 40% à la faveur de la dernière réforme sur la fiscalité, "vaut mieux que rien, même si elle est insuffisante".
''Ce que nous envisageons de faire au SYMEPS, c’est de continuer à travailler et discuter avec l’administration fiscale pour parvenir à réduire ce taux et mieux nous informer en matière de fiscalité, afin de mieux défendre nos dossiers", a-t-il poursuivi.
Le docteur Bâ a déploré "la cherté de l'impôt au Sénégal", tout en reconnaissant que, dans le cadre de la fiscalité, ''il y a beaucoup d’innovations qui sont favorables aux médecins, lesquels doivent en profiter en s’attachant les services de fiscalistes compétents''.
"Il y a surtout le fait que les médecins privés, qui représentent de petites entreprises, sont assujettis à beaucoup de contraintes financières et fiscales et travaillent souvent avec des lettres de garantie de compagnies d’assurance et d’institutions de prévoyance-maladie", a-t-il souligné.
A son avis, les médecins privés butent surtout sur le recouvrement des honoraires en restant plusieurs mois voire un an avant d'être payés. C'est dû au fait que les compagnies d’assurance exigent le règlement de la prime en début d’année sans pour autant parvenir à payer les médecins à temps, a-t-il expliqué.
"Nous ne comprenons pas cela. Déjà, nous leur (compagnies d'assurance) accordons un crédit, parce qu’une fois que la lettre de garantie est déposée et la prestation effectuée, la facture est envoyée en fin de mois et payée un ou deux mois après", a signalé le président du SYMEPS.
"Nous leur accordons 30 à 60 jours pour le règlement et parfois c’est largement dépassé. Et cela constitue une autre menace pour la profession, dans la mesure où, si les médecins ne peuvent pas recouvrer les honoraires et faire face à leurs charges, ils vont vers la faillite", a-t-il ajouté.
Il a, à ce propos, invité ses pairs à ouvrir des concertations avec les partenaires sociaux et les organismes payeurs, en vue du recouvrement de leurs honoraires à temps.
13 Commentaires
Momla
En Février, 2013 (11:30 AM)Je Demande
En Février, 2013 (11:37 AM)Coplan-bis
En Février, 2013 (11:38 AM)Ami
En Février, 2013 (12:06 PM)Cherche sur internet PAP colocation entre particulier.
Savan
En Février, 2013 (12:48 PM)Pipi
En Février, 2013 (13:00 PM)Biles
En Février, 2013 (13:26 PM)moi je voudrais savoir quand est ce que le syndicat va revoir les tarifs de consultation à la hausse (electricite, eau, telephone....cotisations sociales), car toutes les charges fixes ont augmenté et on reste toujours à 4800
je voudrais que nos collegues du public arretent de nous considerer comme des extra terrestres: defaut de collaboration dans les offres de services , comme les poches de sang que nous achetons trop cheres , alors que nous tous oeuvrons pour la sante de la population senegalaise malade, et que le ministere joue un franc jeu dans la formation des programmes de santé publique, qui doit etre ouvert pour tous, pas seulement les praticiens du public
je voudrais attirer votre attention que les medecins diplomes de l'etranger sont trop mis à l'aise pour exercer au senegal, alors que les pays occidentaux sont tres mefiants et n'autorisent pas les etrangers à toucher à leurs patients.il y en a qui viennent au senegal pour des vacations de chirurgie esthetique ou autres! sans controle de l'autoritesanitaire de tutelle.
alors je voudrais que le senegal applique cette reciprocité et que tous les medecins soient dans une optique de formation post universitaire continue pour que le niveau ne baisse pas, on le fait pour les malades et non pas pour notre cv.
je voudrais attirer votre attention sur la concurrence deloyale de la part de nos confreres!!!
je ne sais pas si on ne devrait pas organiser un concours d'evaluations de connaissances pour tous les praticiens avant l'octroi d'une autorisation d'exercer dans le prive et dans le public et de faire des evaluations des connaissances periodiquement(5ans), pour diminuer les erreurs therapeutiques.
vive le senegal!!
Savan
En Février, 2013 (13:51 PM)Avi
En Février, 2013 (17:25 PM)Avi
En Février, 2013 (18:02 PM)Ken
En Février, 2013 (18:17 PM)Savan
En Février, 2013 (19:00 PM)Sada
En Février, 2013 (20:24 PM)Participer à la Discussion