La déclaration de politique générale du Premier ministre Aminata Touré est passée sous silence la question de la couverture géographiques du territoire en infrastructures sanitaires, qui suppose que toutes les régions soient logées à la même enseigne, estime l'Association sénégalaise pour la défense des droits du malade (ASDDMA) dans un communiqué."En parlant de couverture médicale universelle le Premier ministre (comme d'ailleurs tous les autres acteurs de la santé) a, tout au long de son discours, oublié les autres volets de la couverture médicale", relatifs à la couverture géographique en infrastructures sanitaires et en ressources humaines, signale le texte.
"La couverture maladie universelle qui a attiré le plus notre attention est un programme ambitieux que nous saluons tous et nous ne ménagerons aucun effort pour contribuer à la réussite de ce projet", écrivent les membres de l'Association sénégalaise pour la défense des droits du malade (ASDDMA). Ils disent toutefois attirer l'attention des pouvoirs publics et des çobservateurs sur un fait : "la couverture financière seule ne suffit pas et des efforts doivent être faits afin que toutes les régions, qui sont d'égale dignité, soient dotées d'infrastructures de santé dignes de ce nom".
Ainsi, rappelle l'ASDDMA, "la région de Dakar est la mieux dotée en structures sanitaires avec 56,3% des infrastructures de santé là où les habitants des autres régions du Sénégal sont obligés de venir à la capitale pour trouver des médecins spécialistes qui sont presque tous regroupés à Dakar". "Récemment à Ziguinchor deux malades n'ont pas pu être évacués à Dakar parce que l'avion qui devait les transporter n'avait pas de kérosène. L'hôpital de Sédhiou et celui de Matam sont devenus des mouroirs et la liste n'est pas exhaustive", fait valoir cette association.
Sur cette base, lit-on dans ce communiqué, la couverture médicale universelle "ne sera qu'une illusion d'optique si on ne règle pas au préalable le problème lié à la gestion des hôpitaux". Les structures sanitaires sénégalaises sont confrontées depuis deux mois, à une pénurie de trois médicaments d'urgence que sont l'adrénaline, la noradrénaline et la dobutamine, ce qui contrecarre le bon fonctionnement des hôpitaux.
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