
Lundi 10 mars 2025, les habitants de Boutoloum, dans la localité de Tobor, ont vécu une journée sous haute pression. Opposées au déversement d’ordures dans leur village, les populations ont été confrontées à un imposant dispositif de la gendarmerie, déployé de l’après-midi jusqu’en début de soirée. Les domiciles de plusieurs leaders de cette révolte ont été ciblés, dans une opération perçue comme une tentative d’intimidation.
Le Dr Lamine Diédhiou, figure de proue de la contestation, a dénoncé cette descente musclée sur sa page Facebook. « Six pick-ups remplis de gendarmes encagoulés ont investi les lieux, créant un climat de peur et d’intimidation », a-t-il écrit. Absent lors de l’intervention, c’est son frère aîné, Ansoumana Safi Diédhiou, qui a été interpellé après avoir répondu au commandant que Lamine n’était pas là. Libéré tard dans la nuit, Ansoumana a vu son arrestation provoquer la colère des habitants. Selon des témoins, deux autres individus ont également été brièvement arrêtés avant d’être relâchés.
Cette opération, marquée par la présence de forces lourdement équipées, a choqué les riverains. « Ils cherchaient Lamine Diédhiou, et faute de le trouver, ils ont pris son frère », rapporte un habitant. La mobilisation contre le dépotoir, qui menace l’environnement et la santé des populations, se heurte désormais à une réponse musclée, ravivant les tensions dans la commune de Niamone. Les habitants dénoncent une intimidation visant à étouffer leur résistance légitime.
5 Commentaires
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il y a 16 heures (15:09 PM)Hummm
il y a 17 heures (13:55 PM)Jatta
il y a 16 heures (15:08 PM)Participer à la Discussion