Vice-présidentes, secrétaires élues, présidentes de commissions, entre autres membres du Conseil départemental de Tivaouane ont apporté la réplique au 1er vice-président dudit Conseil, Alioune Fall. Ce dernier a saisi l'Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac), pour une «dénonciation de détournement de fond» contre leur présidente Seynabou Gaye Touré.
Ces femmes ont évoqué la signature d’une convention entre une institution de la place et le conseil départemental de Tivaouane pendant la période de la Covid. Laquelle, disent-elles, a pour objectif de mettre à la disposition des actrices de développement un financement de 15 millions FCFA en guise de prêts. «La présidente du Conseil Seynabou Gaye Touré n'a pas vu la couleur de cet argent car tout a été réglé entre la banque et le bailleur pour plus de transparence. Les lenteurs dans la distribution de ces fonds sont dues au non paiement de certaines femmes qui tardent encore à éponger leurs dettes», font-elles savoir.
Conseiller départemental à Tivaouane et lanceur d'alerte, Ardo Gningue de considérer qu' «en toute honnêteté, après les éclaircissements du PCA SUNUCOM, M. Sy, et les témoignages des femmes bénéficiaires des fonds, il n’y a jamais eu de détournement au Conseil départemental de Tivaouane». Il soutient que et que «toutes les accusations que le 1er vice-président dudit Conseil a portées sur la présidente Seynabou Gaye Touré sont totalement fausses».
Pour rappel, Alioune Fall avait expliqué : «le Conseil départemental de Tivaouane a signé une convention de financement femme avec une structure du nom de SUNUCOM. Pour la mise en œuvre de la convention, le Conseil a décaissé 15.000.000 FCFA, pour une durée de 16 mois à l’issue desquels les 15.000.000 FCFA devaient retourner dans les caisses du Conseil. La convention est arrivée à terme et aucun franc n’a été restitué».
Aussi de poursuivre : «Le Conseil et la présidente refusent de se prononcer sur cette affaire. À cet effet, j'ai adressé une correspondance à qui de droit pour avoir les exemplaires de la convention, du procès-verbal d’attribution des prêts et des marches du Conseil départemental. Hélas, à ce jour, je n’ai pas reçu de réponse malgré le recours que j’ai adressé au préfet du département de Tivaouane».
Sur le conflit d’intérêt, le vice-président de l'institution, Alioune Fall se veut catégorique : « La présidente et des conseillères ont bénéficié de ces prêts, créant ainsi un conflit d’intérêt». Il parle aussi de «fraude dans la mesure où des conseillers départementaux sont attributaires de marchés du Conseil départemental en violation flagrante des textes régissant le fonctionnement des collectivités locales».
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