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AGRESSIONS PHYSIQUES CONTRE DES ORGANES DE PRESSE : Des groupes de presse vont recruter leurs nervis pour assurer leur sécurité

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AGRESSIONS PHYSIQUES CONTRE DES ORGANES DE PRESSE : Des groupes de presse vont recruter leurs nervis pour assurer leur sécurité
NETTALI - Le Comité pour la protection et la défense des journalistes (Cpdj) s’est réuni d’urgence, suite à la mise à sac, des sièges de « L’As » et de « 24 heures chrono ». Le Cpdj a évalué la situation et pris des mesures afin de renforcer la sécurité des organes de presse. Ce, suite à la ligne majoritairement exprimée par les responsables d’organes de presse présents à la réunion d’urgence organisée dimanche soir au siège de L’As : à savoir que chacun groupe devrait désormais assurer sa propre sécurité ; l’Etat étant dans l’incapacité de le faire.

Le Comité pour la protection et la défense des journalistes entend s’organiser pour mettre fin à cette violence en direction des hommes de médias. Aussi, parallèlement à la procédure judiciaire engagée, le Comité compte se donner les moyens d’assurer aux journalistes leur propre sécurité. "Nous pensons quand même qu’il est impératif que les gens prennent leurs dispositions et qu’ils prennent leurs responsabilités, qu’ils assurent leurs propres milices, qu’ils assurent leur propre sécurité, leur propre protection. L’Etat, ayant vu qu’il y a eu des menaces, a failli à sa mission régalienne consistant à prendre des dispositions pour protéger les locaux de ceux-là qui ont été menacés", a dit Ibrahima Khaliloulah Ndiaye sur les ondes de la Rfm.

Qui ajoute : "nous n’hésiterons pas à porter coup pour coup par rapport à cette situation, parce que nous pensons qu’il n’y a plus la sécurité et que l’Etat a démissionné de ce qui devait être ses prérogatives. Des moyens de l’Etat ayant été utilisés, nous pensons que c’est plus que grave. Le Procureur devrait s’autosaisir par rapport à cette situation, mais on va porter plainte, même si certains sont confortés dans l’idée que cette plainte ne servirait à rien, vu que c’est l’Etat lui-même qui orchestre cette violence », martèle le porte-parole du Cpdj.

Ibrahima Khaliloullah Ndiaye, par ailleurs membres du Ben du Synpics appelle à témoin l’opinion : « nous tenons à dire à l’opinion nationale et internationale que, aujourd’hui, on mène une sacro-sainte guerre contre des gens qui, voulant amener les journalistes à un certain mutisme, n’hésitent même pas à prendre des moyens de l’Etat pour légitimer cette action guerrière. C’est du terrorisme. On veut faire régner la terreur pour que les gens courbent l’échine et ne disent plus ce qu’ils pensent et qu’on signe l’arrêt de mort de la presse ».

Le Cpdj, qui parle de terrorisme, invite par ailleurs Me Wade à réagir au nom de la République. « Des confrères ont été victimes d’une agression qui a en quelque sorte l’onction de l’Etat, puisque c’est un véhicule de l’Etat immatriculé AD, même si on n’a pas pu retenir toute l’immatriculation de ce véhicule, qui a servi de moyen de locomotion. Il y a eu des menaces par rapport à des journaux qui ont été cités et aujourd’hui, des gens sont passés à l’acte. C’est comme si, aujourd’hui au Sénégal, on est dans un Far West ou bien dans une zone d’impunité », a déploré Ibrahima Khaliloullah Ndiaye, porte-parole du Cpdj, sur les ondes de la Rfm.

L’Organisation nationale de défense des droits de l’Homme (Ondh) n’est nullement surprise par cet acte, selon son président qui soutient sur les ondes de Sud-Fm que le Procureur a suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête, car les responsables qui avaient publiquement proféré des menaces contre la presse n’ont jamais été inquiétés. « Des menaces publiques ont été proférées contre une cible bien déterminée. Le Procureur a suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête et poursuivre éventuellement". Me Assane Diouma Ndiaye de dénoncer le fait "qu’une justice privée" soit "en train de se développer dans notre pays et "c’est très dangereux".

Car, ajoute-t-il, "il y a une sorte de violence virtuelle, potentielle qui est dans l’air et qui peut se déclencher à tout moment, parce que la justice ne joue pas son rôle. Le pouvoir judiciaire n’est pas garant de l’indisponible et l’indisponible, c’est l’ordre public", clame Me Assane Dioma Ndiaye.

A en croire le droit-de-l’hommiste, « si, aujourd’hui, de telles choses ont pu se produire, c’est qu’il y a eu des antécédents qui n’ont pas reçu la réponse adéquate. Et quand des citoyens se permettent de faire des menaces de mort publiquement, sans que la justice réagisse, évidemment ces personnes vont passer à des actes supérieurs. Et certainement, c’est ce qui s’est passé. Donc, aujourd’hui, qu’on sache que lE pouvoir judiciaire a la responsabilité de réagir, de réguler la société ;



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