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AGRESSIONS POLICIERES - La classe politique réagit et condamne : Quand les politiciens s’accordent

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AGRESSIONS POLICIERES - La classe politique réagit et condamne : Quand les politiciens s’accordent

Ils ont tous trouvé inadmissible l’enfer vécu par les journalistes, Boubacar Kambell Dieng et Kara Thioune. Les politiciens, de tout bord, pour une fois, sont tombés d’accord sur un point : la Police n’a pas à utiliser la force contre un citoyen.

Massène Niang, Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu) : «La police n’est pas éduquée»

«Je condamne énergiquement l’agression contre les journalistes. C’est une police barbare ; elle n’est pas éduquée. C’est une police qui n’est utilisée que pour frapper la population. Le problème, c’est qu’elle n’est pas républicaine et ils (les policiers) sont impunis. L’Etat ne veut pas les sanctionner devant un tel comportement. C’est ce comportement-là qui arrange l’Etat vis-à-vis des citoyens. Nous avons besoin d’une police républicaine, éduquée.

Regarde ce qui se passe à la Division des investigations criminelles (Dic) ! On convoque les gens tous les jours pour rien. Si les policiers se rendent compte à la base que leurs supérieurs ont un comportement antirépublicain, ils font ce qu’ils veulent avec les forces qu’ils détiennent. La presse doit prendre ses responsabilités et porter plainte pour que les responsables soient punis. Et toutes les composantes de la nation doivent se regrouper pour faire face. Ils (les policiers) l’ont fait aux politiciens, ils le font avec tout le monde. Et tous les jours, le citoyen ordinaire qui n’a pas les moyens de parler, comme le journaliste, est tabassé pour un oui ou un non. Les policiers ne sont pas plus républicains que les autres citoyens. Ce n’est pas normal ! On doit sévir, il faut qu’ils arrêtent ; ça ne peut pas continuer.»

Moustapha Fall «Ché», Alliance patriotique : «Le pouvoir libéral est allergique à la Justice»

«Il faut d’abord s’indigner de ce qui s’est passé et se solidariser avec les journalistes qui ont été agressés. Principalement envers Boubacar Kambell Dieng que je connais personnellement pour avoir fait toute une campagne présidentielle de 2007 avec lui. C’est un homme charmant, professionnel. Au-delà de tout cela, il faut dire que c’est la démocratie qui est menacée. Le pouvoir libéral est allergique à la démocratie et à la Justice. C’est un pouvoir qui sera toujours en mal avec les journalistes dont le devoir est de relater les faits. Et quand les faits n’arrangent pas le pouvoir, il le prend mal. Il y a cette dialectique : le pouvoir est pris en sandwich entre le devoir d’informer des journalistes et le droit à l’information des citoyens. Il y aura toujours des bavures. Ils doivent même refuser qu’on parle de la «dépénalisation du délit de presse» ; il n’y a pas de délit de presse. Ce que vous faites, ce n’est pas un délit. On ne peut pas dépénaliser un délit. Les journalistes doivent prendre leur destin en main et les démocrates de ce pays seront à leur côté.»

Moustapha Diakhaté, Animateur du courant Wallu Sopi au Pds : «Le ministre doit aller jusqu’au bout»

«Je déplore et je dénonce avec la dernière énergie l’agression de journalistes. Nous sommes dans un pays démocratique ; il est inadmissible que des gens soient maltraités de cette façon. Surtout pour un journaliste dont le travail est essentiellement la collecte de l’information. De ce point de vue, cette affaire doit être tirée au clair et le ministre doit aller jusqu’au bout pour que désormais, au Sénégal, on ne maltraite pas les citoyens de cette manière. La Police n’est pas faite pour maltraiter les gens ni pour frapper les populations, mais pour les sécuriser et assurer leur plein épanouissement dans le pays.»

Babacar Gaye, porte-parole du Pds : «Le droit à la sécurité de l’équipe ne prive pas la liberté de presse»

«C’est regrettable que des journalistes fassent l’objet d’une agression -si c’en est une- dans l’exercice de leur fonction. Je n’étais pas dans le théâtre des événements, mais le droit à la sécurité du joueur de l’Equipe nationale ne prive pas les professionnels de l’information et de la communication de leur liberté de mouvement pour s’acquitter librement de leur mission. Les éléments qui ont été à l’origine de ces faits avaient l’obligation d’assurer la sécurité de toutes les personnes et surtout que cela concernait des acteurs du même champ, celui du sport. Dans ce milieu, la violence n’a pas sa place.»

Madior Diouf, Porte-parole du Front Siggil Senegaal : «C’est le gouvernement qui est responsable»

«La conférence des leaders du Front Siggil Senegaal a abordé la question d’agression de journalistes pour la condamner fermement et indiquer que c’est le gouvernement qui coupable de cette violence. L’agent de police a comme devoir d’être un éducateur, d’encadrer en même temps sécuriser les populations. La violence n’a pas sa place dans ce genre de relation. Ce n’est pas le soldat en guerre qui détruit en face de lui un obstacle. L’agent de police est un civil formé pour encadrer les populations, leur apprendre le respect de l’ordre public. La violence est, par conséquent, insolite. L’utilisation de la matraque est une exception. La responsabilité du pouvoir est dans la formation d’abord, il faut le préparer à cette tâche ; il faut ensuite que l’encadrement soit pour sécuriser. Il ne suffit pas de dire qu’il y aura une enquête. L’enquête prouve l’échec de la gestion des agents de police par le pouvoir, et doit aboutir à ce que des faits du genre ne se reproduisent.»

Imam Mbaye Niang, Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) : «Cela m’a perturbé»

«Quand j’ai entendu ce qui s’est passé à la radio, cela m’a perturbé ! Ce n’est pas normal que de tels actes se produisent dans notre pays. Je condamne avec la dernière énergie ce qui s’est passé. Je suis de tout cœur avec la presse et si elle organise des manifestations, je suis prêt à la soutenir.»

Omar Sarr, porte-parole parti Rewmi : «Quand le protecteur devient agresseur…»

«En tant que porte-parole du parti Rewmi, j’exprime toute mon indignation face à la violence perpétrée sur un citoyen, de surcroît un journaliste au service de l’information ; donc, de la démocratie. Notre indignation est d’autant plus forte que l’acte vient des forces de police censées protéger les citoyens ; ce qui constitue un facteur aggravant. Quand le protecteur devient agresseur, les Sénégalais ont le droit de s’interroger sur leur sécurité. Nous souhaitons un prompt rétablissement aux journalistes agressés et manifestons notre solidarité et encourageons le Groupe Futurs médias à ne ménager aucun effort pour que justice soit rendue.»

 



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