Conférence de presse, marche nationale… C’est là, une partie du plan d’action que compte dérouler le collectif des associations islamiques du Sénégal pour «sensibiliser l’opinion nationale et internationale» sur l’arrestation de trois étudiants Ibadou pour trafic de drogue dure qui, à leurs yeux, n’est rien d’autre qu’une «tentative flagrante de ternir l’image de l’Islam et du mouvement islamique au Sénégal».
L’affaire des trois étudiants Ibadou arrêtés revient au-devant de la scène. Après la réaction de soutien des étudiants, c’est au tour du Collectif des associations islamiques du Sénégal de bouger (Cais). Hier, le Cais s’est réuni à propos de l’affaire des «deux avis piégés envoyés à la mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ayant conduit à l’incarcération de trois étudiants qui la fréquente». Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le Cais signale qu’après «avoir examiné la situation, le collectif se dit scandalisé par ce qui ressemble étrangement à un coup monté dans le but de dénigrer la sacralité de l’Islam au Sénégal et de ses lieux de culte». Par conséquent, «le collectif demande expressément à toutes les parties prenantes dans cette affaire de prendre leurs responsabilités pour que ces innocents soient libérés et rétablis dans leur honneur». Par ailleurs, «le collectif exige que toute la lumière soit faite sur les auteurs de ce coup monté». Non sans se réserver «le droit de sensibiliser l’opinion nationale et internationale face à cette tentative flagrante de ternir l’image de l’Islam et du mouvement islamique au Sénégal et envisage très prochainement l’organisation d’une conférence de presse et d’une marche à l’échelle nationale pour dénoncer l’inqualifiable».
En début février, une dame inconnue a déposé deux avis postaux à la mosquée de l’Ucad. Ces documents portent la mention «Cité Ucad Grande Mosquée». Elle les a remis à un étudiant qui fréquente ladite mosquée. Ce dernier les transmit au trésorier de la mosquée. Dès l’arrivée du Secrétaire général, préposé au courrier, les deux avis lui furent remis par ce dernier. Après quelque temps, le bonhomme va retirer le colis. Mais il est informé du contenu du colis et interpellé. Il explique comment les avis lui sont parvenus. Tous les étudiants, qui ont tenu entre leurs mains ces avis, sont arrêtés. Il s’agit de A. Mané, M. Sissokho et M. Boye. Mais aussi de deux autres agents de la Poste. Ils sont mis aux arrêts «pour importation et trafic de drogue dure».
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