Le président de la République avait demandé aux contrôleurs de l'Asecna de suspendre leur mot d'ordre de grève et d'aller aux négociations le 22 août. Le comité ministériel de l'Asecna, qui est l'organe suprême, s'était réuni le même jour et avait aussi sollicité la suspension de la grève. Mais les travailleurs déplorent une diabolisation et une tentative de déstabilisation malgré ces médiations. Ils demandent , dès lors, au ministre de tutelle de désamorcer la bombe et de mettre fin à cette crise sociale sans précédent. Ils invitent à la vigilance et à la prise en charge des documents officiels et non des déclarations tendant à les déstabiliser, a relevé Jean François Gomis, Secrétaire général du syndicat des contrôleurs aériens de l'Asecna face à la presse.
Selon lui des négociations ont été entamées les jours suivants sans succès. Sur les 19 points de revendications, le directeur général avait annoncé que les 11 sont satisfaits mais le syndicat affirme qu'il s'agit de points anciens. "Ce sont des acquis qui étaient là mais gelés pour on ne sait quelles raisons, mais les huit autres points qui concernent la rémunération, le reclassement, la ressource humaine entre autres, n'ont pas été pris en compte", indique le secrétaire général. Pour lui, l'Asecna n'est pas prêt à négocier et le compte rendu sera envoyé aux autorités qui avaient demandé de suspendre la grève jusqu'au 20 octobre. Il dénonce, par ailleurs, les menaces de la Direction. “Les travailleurs font face à des insinuations, des suspensions et menaces de licenciement. Dans certains pays, des secrétaires généraux ne sont pas encore sur les tableaux de services”, fustige-t-il.
Violation du règlement
Par ailleurs, il pointe une violation très grave de la réglementation de l'aviation. "Nous travaillons dans des conditions extrêmement difficiles. Qui travaille la nuit expose sa santé et on nous demande pourtant d'être en bonne santé. Un contrôleur qui a un problème en visite médicale n'est pas pris en compte", souligne-t-il. C'est pour cette raison qu'il estime normal de revendiquer la revalorisation de cette prime : "Nous sommes les yeux des pilotes des avions, c'est nous qui les guidons. Ce travail n'est pas facile. C'est à la fois exigeant et stressant".
6 Commentaires
Abba
En Octobre, 2022 (13:12 PM)Participer à la Discussion