La baisse de la fiscalité sur les salaires, n’est rien d’autre qu’une augmentation, par voie détournée, des salaires des travailleurs. Car, les impôts, qui affaiblissent sérieusement le niveau des émoluments des travailleurs, vont sensiblement baisser. Ce qui va augmenter les taux, que les travailleurs vont recevoir désormais, à la fin de chaque mois à partir du premier janvier prochain. Et Pr Malick Sané, chef du laboratoire de politiques commerciales au centre de recherches économiques appliquées de Dakar, partage largement cette opinion. Car pour cet économiste
et expert des questions liées à l’économie internationale, «La baisse de la fiscalité sur les salaires équivaut à une augmentation de salaires à peu près». Et combinée à la baisse des prix de certaines denrées de première nécessité, cette mesure aura un impact non moins important sur le pouvoir d’achat des travailleurs. «L’un dans l’autre, baisse des prix et baisse de la pression fiscale sur les salaires, cela pourrait gonfler le pouvoir d’achat», diagnostique-t-il. Mais souligne-t-il, à condition «que la baisse des prix soit contenue».
La baisse de la fiscalité sur les salaires peut aller à l’encontre des objectifs de l’Uemoa
Cependant, cette mesure du président de la République, peut entraîner quelques effets pervers. Car d’abord, et naturellement, le pouvoir perdra des recettes fiscales en accordant cette baisse de fiscalité sur les salaires des travailleurs. «A ce niveau-là, le problème c’est la pression fiscale, elle repose essentiellement sur les personnes qui travaillent. Le secteur informel ne payant pas et peut être les indépendants», a analysé M. Sané. Mais, il n’y a pas péril en la demeure, parce que dit-il, la diminution des exonérations peut bien amortir ou même anéantir la perte de recettes. «La baisse de la pression au niveau des salaires pourrait être compensée en diminuant les bénéficiaires d’exonérations. Cela permettrait de rattraper », a-t-il expliqué. Aussi ajoute-t-il, il faudra essayer «d’élargir l’assiette, c'est-à-dire les personnes susceptibles de payer». Et rappelle-t-il, même récemment, les autorités avaient même essayé un «impôt synthétique au niveau du secteur informel». Et pour lui, «il faut faire en sorte que cela puisse être effectif», car cela pouvant. Mais cette baisse peut aussi avoir un impact sur la pression fiscale, dont les objectifs de l’Uemoa se situent à 22%. Notre pays ayant été le seul à atteindre ce niveau, risque cependant de voir sa pression reculer. «Seulement parfois, ça peut aller à l’encontre des objectifs de l’Uemoa. Parce qu’au Sénégal la pression fiscale est d’environ 19.6, et l’objectif de l’Uemoa c’est 22% de pression fiscale. Alors est ce que cela ne risque pas de poser des problèmes, mais il faut dire que dans tous les cas le Sénégal était en tête. Aucun autre pays n’a atteint ce niveau-là», explique l’économiste.
Youssouf SANE
14 Commentaires
Tef
En Mai, 2012 (21:26 PM)Gaffo
En Mai, 2012 (21:30 PM)Basse Dieng
En Mai, 2012 (21:32 PM)Very
En Mai, 2012 (21:54 PM)Baisse Taxation Pas = Hausse S
En Mai, 2012 (22:07 PM)Assa
En Mai, 2012 (22:40 PM)C'est vraiment triste si c'est le Pr Malick Sané, que je ne connais pas qui dit cela ! Le journaliste lui, comme d'habitude, il est tout simplement idiot !
Faux Type
En Mai, 2023 (12:42 PM)Un Citoyen
En Mai, 2012 (23:00 PM)a+b=c akh
Sen
En Mai, 2012 (23:34 PM)Futur_presi_du_senegal
En Mai, 2012 (23:46 PM)Seen
En Mai, 2012 (06:18 AM)Pitié
En Mai, 2012 (09:13 AM)Kloity
En Mai, 2012 (09:43 AM)Azom
En Mai, 2012 (16:34 PM)Le Patriote
En Mai, 2012 (17:52 PM)Participer à la Discussion