Au lendemain de la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale et de l’avènement d’une nouvelle équipe gouvernementale, des organisations de femmes du centre du pays expriment leur mécontentement. En cause selon elles, le non-respect de la parité au sein des deux institutions en violation des principes de l’équité genre.
Les deux présidents des premières institutions nationales du Sénégal, dans l’ire des organisations féministes du pays. Macky Sall et Amadou Mame Diop, respectivement, auraient pour le moins contribué à la violation de la loi sur la parité au Sénégal selon des organisations de femmes des régions administratives de Kaolack, Fatick et Diourbel. " Le calendrier républicain a été remis à jour au Sénégal, à la suite de l’installation des députés de la 14eme législature et du nouveau gouvernement. Des moments forts d’un État démocratique et soucieux du respect des droits et libertés de ses concitoyens comme le consacre du réseau la loi fondamentale de notre pays : la constitution", a dénoncé la présidente de l’axe centre de l’observatoire national de la parité (ONP) dans un communiqué de presse.
Une attaque en règle contre la mise en place du bureau de la représentation nationale et du gouvernement au cours de laquelle les femmes ne seraient pas valorisées à la hauteur de leur importance démographique. Ndeye Dieumbe Diagne et ses camarades de soulever les principaux griefs au cours de ces actes.
“ D’abord l’installation du bureau de l’Assemblée nationale s’est adjoint... un autre homme en la personne de l’ancien ministre de la santé et de l’action sociale: Abdoulaye Diouf Sarr. Ensuite la formation du gouvernement a emprunté pas à pas ce procédé funeste dans lequel les femmes de ce pays sont prises pour quantité négligeable. Au conseil des ministres : sur un total de 38 membres de l’équipe dirigée par Amadou Ba, on ne dénombre que 8 femmes! Loin des pays comme la France où ce principe est respecté à la lettre ", a précisé la responsable zonale de l’ONP dans la déclaration remise à la presse ce lundi. Elle enfonce le clou : “ ou enfin, l’éviction décriée de Mme Aminata Touré du perchoir alors qu’en tant que tête de liste de la coalition majoritaire, elle apparaissait comme le candidat naturel de BBY, a révulsé et déçu plus d’un. Notamment les femmes qui s’attendaient à voir pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, une femme occuper cette fonction hautement stratégique.”
Des responsables qui n’entendent pas s’arrêter à une simple dénonciation, elles disent en effet “ se réserver le droit de porter ce contentieux auprès des plus hautes juridictions pour faire respecter la loi en la matière.”
11 Commentaires
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En Septembre, 2022 (22:10 PM)Tuz
En Septembre, 2022 (23:38 PM)Vous ne faites rien sinon aller à des cérémonies et des invitations.
Takou
En Septembre, 2022 (21:49 PM)La parité s'applique à des LISTES.
A l'assemblée la parité a été bien respectée sur la LISTE DES VICE-PRÉSIDENTS.
le président de l'Assemblée ne faisant pas partie de la LISTE DES VICE-PRÉSIDENTS aucune contorsion de la loi ne peut imposer une femme comme premier vice-président si le président est un homme. Il revient à la majorité de décider librement de mettre un homme ou une femme comme premier vice-président. Après lui cependant la parité doit s'appliquer jusqu'à la fin de la LISTE.
Cordialement
Macky Korr Marieme Faye
En Septembre, 2022 (01:05 AM)Haymout Mbodj
En Septembre, 2022 (07:06 AM)Ces organisations ont évoqué le cas de AminataTouré pour dénoncer son éviction .Là encore, elles ont parfaitement raison. C'est un truisme que de le dire qu'elle est dans le coeur de tous les sénégalais .Tout travail mérite salaire .Elle a mené avec succès la campagne de BBY avec un discours haut de gamme et 5175 km de parcours .Tous les pronostics portaient sur elle et non sur M. Diop que nul ne connait.Ce qui s'est passé constitue une entorse à la morale tout court. Aucun argument ne peut le justifier .
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